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#1 11-03-2023 15:08:36

Pascal
Adhérent
Localisation: Haute-Savoie
Inscrit(e): 23-10-2015
Messages: 448

Elles se suivent, les études, et leurs conclusions se ressemblent ....

Bonjour à tous,
Un lien et un résumé en français.
J'espère encore et toujours que le souhait du scientifique (dernier paragraphe) se concrétise partout dans le monde y compris en France car si les espèces sauvages sont fortement résilientes on peut se demander jusqu'à quand elles tiendront!!!

https://www.pnas.org/doi/10.1073/pnas.2218044120


"Une nouvelle étude publiée dans les actes de l'Académie nationale des sciences révèle que les déversements de poissons à grande échelle ont un impact négatif sur les écosystèmes dans leur ensemble, tout en offrant peu d'avantages et un certain préjudice aux espèces qu'ils cherchent à soutenir.

Pendant plus d'un siècle, les gestionnaires des pêches et des ressources naturelles ont élevé des poissons indigènes en captivité, puis les ont relâchés, en masse, dans la nature. C'est une méthode populaire pour soutenir les populations commercialement importantes ou menacées : plus de 2 milliards de saumons du Pacifique élevés en captivité ont été relâchés aux États-Unis en 2016 seulement.

Malheureusement, cette pratique vieille de 150 ans fait peut-être plus de mal que de bien, selon des chercheurs de l'UNC Greensboro, de l'Université d'Hokkaido et de l'Institut national de recherche polaire au Japon.

L'écologiste d'eau douce de l'UNCG, le Dr Akira Terui, qui a dirigé l'étude et dont les recherches portent sur l'écologie "communautaire", n'a pas été surpris par les résultats de son équipe. « De nombreux gestionnaires de ressources pensent que la libération d'espèces indigènes élevées en captivité dans la nature est toujours une bonne chose », dit-il. « Cependant, les écosystèmes sont délicatement équilibrés en ce qui concerne la disponibilité des ressources, et la libération d'un grand nombre de nouveaux individus peut perturber cela. Imaginez déplacer 100 personnes dans un studio, ce n'est pas une situation viable."

Les chercheurs ont utilisé la modélisation mathématique pour prédire comment les déversements massifs influencent les espèces de poissons environnantes dans la nature. Ils ont ensuite testé et confirmé les prédictions de leur modèle en utilisant 21 ans de données de surveillance des cours d'eau de 97 rivières au Japon.

"Dans un écosystème, l'équilibre qui permet à différentes espèces de poissons ayant des besoins similaires de coexister est fragile", explique Terui. "Lorsqu'il y a une libération massive de membres d'une espèce dans un écosystème sans la capacité de les soutenir, les populations des autres espèces déclinent en raison d'une plus grande concurrence pour les ressources."

De plus, les espèces indigènes que les lâchers sont censés aider ont également été affectées négativement. Au cours des deux dernières décennies, dit Terui, des études ont déjà montré qu'un problème majeur lié à la libération de poissons élevés en captivité est la propagation de gènes réduisant la survie de l'espèce cible dans la nature.

"Nous avons constaté que la concurrence avec un grand nombre de membres élevés en captivité d'une espèce entraîne une réduction du nombre de membres naturels de la même espèce. Remplacer les membres naturels d'une espèce par des individus élevés en captivité a le potentiel de réduire la diversité génétique. et l'aptitude à la reproduction."

Les chercheurs ont observé que les communautés de poissons exposées aux lâchers de saumons d'écloserie avaient plus de fluctuations de densité de population dans le temps - une dynamique instable qui augmente le risque de disparition complète de diverses populations. Comme prévu, ces communautés contenaient globalement moins d'espèces.

Alors que les preuves s'accumulent que les lâchers élevés en captivité ont un impact négatif sur la santé de la population et la biodiversité des écosystèmes, Terui dit qu'il espère que les méthodes changeront. « Le U.S. Fish and Wildlife Service dépense actuellement des centaines de millions de dollars par an dans des écloseries. Les gestionnaires des ressources naturelles doivent envisager d'autres priorités comme la conservation de l'habitat."


"Le peu qu'on peut faire, le très peu qu'on peut faire, il faut le faire ..." Théodore Monod

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#2 11-03-2023 19:26:26

Medram
Président- Secretaire
Inscrit(e): 11-01-2013
Messages: 734

Re: Elles se suivent, les études, et leurs conclusions se ressemblent ....

Bonjour Pascal

Merci pour la publication de cette étude qui une fois de plus montre  le rôle de l'homme et son influence sur le déséquilibre d'écosystème.

Bonne journée
Mehdi

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