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#1 19-08-2020 21:37:23

Carpefontainebleau77
Adhérent
Inscrit(e): 06-12-2012
Messages: 443

Et le huchon ?

Bonjour à tous,
Pendant cet épisode COVID et l’empêchement d’aller pêcher le saumon dans les destinations lointaines, chacun est à la recherche d’un poisson de substitution dans des rivières plus proches. L’alose semble emporter les suffrages et il commence à coloniser les rivières Françaises (par exemple, un récent message de la fédération de Seine et Marne signale, pour la première fois, la présence d'aloses dans les rivières du département).
Cela me laisse assez circonspect car j’ai toujours considéré le huchon, comme une sorte de saumon non migrateur, surtout présent dans les pays germaniques. Une recherche sur le blog du CDS ne montre aucun post ou discussion sur le sujet ? Ce poisson aurait-il disparu ? Personne n’aurait-il d’expérience de pêche ?
Pour débuter le fil de discussion, voici un excellent article d’un biologiste sur le sujet, paru dans les années soixante, période riche en tentatives d’acclimatation de nouvelles espèces en France.   
J’aimerai donc avoir vos retours sur le huchon.

MORPHOLOGIE, ECOLOGIE, REPRODUCTION NATURELLE ET ARTIFICIELLE Par M. SVETINA
Ce n'est pas seulement en raison du caractère prometteur des tentatives déjà faites en France pour y acclimater le saumon du Danube que nous avons désiré fournir à nos lecteurs les renseignements les plus complets sur ce beau poisson de sport, c'est parce que, à notre avis, il est appelé à connaître chez nous un développement considérable et de haut intérêt, non pas seulement à cause de son caractère éminemment sportif et de sa haute valeur culinaire, mais aussi, et pourrait-on dire, d'abord, parce qu'il est l'ennemi le plus acharné du hotu dont on sait à quel degré souvent dramatique il a envahi nombre de nos cours d'eau. Trouver un remède à ce fléau dans un poisson doué de qualités exceptionnelles, c'est vraiment « pain bénit »... La seule question encore à résoudre est de savoir s'il se développera dans un nombre suffisant de nos rivières, comme il a commencé de le faire dans les Usses savoyardes.
L'auteur de l'article que l'on va lire, et qui vient de faire un court séjour dans notre pays, nous a dit avoir repéré déjà un nombre élevé de rivières où, à première vue, le huchon se plairait à coup sûr, tels le Rhône, où déjà certains spécimens sont descendus, le Doubs, la Loue, le Gardon dans sa partie inférieure. Il en est certainement beaucoup d'autres qui pourraient être avantageusement ensemencées avec les œufs de cette espèce ou avec des alevins que la Yougoslavie pourrait sans doute nous fournir à bon compte et en excellente qualité. M. Stevina nous l'a du moins affirmé; or, il connaît admirablement la question, comme il est naturel de la part d'un homme qui a été longtemps chargé de toute la pêche en Slovénie et l'est aujourd'hui de toutes les recherches piscicoles à l'Université de Ljubljana.
Morphologie.
Le huchon, nommé également saumon du Danube en raison de son habitat d'origine, est un poisson non migrateur vivant uniquement en eau douce. Il appartient à la famille des Salmonidés, dans laquelle il compte un proche parent: l'omble chevalier.
Voici tout d'abord ses principales caractéristiques :
Le corps est allongé et de section cylindrique; sa hauteur est d'un tiers plus petite que la longueur de la tête, qui est importante. La gueule est largement ouverte; la mâchoire supérieure se prolonge au-delà de la verticale de Le profil de la tête marque d'avant en arrière un arc aplati, prolongé horizontalement jusqu'à la nageoire dorsale. Les mâchoires et la langue portent des dents bien développées, surtout la mâchoire inférieure. La nageoire caudale est légèrement bifurquée.
Teinte : le dos va du gris-vert au brun ; le ventre est blanc-argenté; les flancs gris foncé avec reflets cuivrés. Le mâle porte pendant la période du frai une « robe de feu ». Le corps est nettement semé de nombreuses tâches qui vont du brun foncé au noir; à la partie inférieure du corps ces taches prennent de plus en plus la forme d'une demi-lune. La nageoire dorsale est elle-même piquetée de taches foncées, mais non les autres nageoires qui sont grisâtres.
Croissance : son seul nom de saumon du Danube permet de prévoir qu'il subit une croissance aussi rapide que notre saumon atlantique. Il atteint 20 kilos et plus, mais les anciens auteurs signalent l'existence de sujets d'une trentaine de kilos. Pour les premières années, la courbe de croissance est la suivante :
1" année : 15 à 20 cm de longueur;    0 kg 075 à 0 kg 100
2"°    : 40 à 45 cm de longueur;    0 kg 500 à 0 kg 750
3me    : 45 à 55 cm de longueur;    1 kg    à 1 kg 500
4m°    : 55 à 65 cm de longueur;    2 kg    à 2 kg 500
5me    : 70 à 75 cm de longueur;    3 kg    à 3 kg 750
Ecologie.
Jusqu'en 1952, le huchon n'habitait que le Danube supérieur (en Allemagne) et ses affluents, surtout ceux descendant des Alpes (Allemagne, Autriche, Yougoslavie). Tous les ichtyologues s'étant occupés de ce poisson affirmaient qu'il était impossible de l'introduire dans les autres réseaux fluviaux d'Europe ou d'ailleurs. Cependant, en 1952, à la demande des autorités piscicoles du Maroc, et en particulier de M. Prudhomme, de Fès, expert bien connu, j'ai organisé le premier transport d'œufs dans ce pays, par avion. La réussite a été complète. Aujourd'hui, dans les rivières de l'Atlas marocain, le huchon est présent et se reproduit normalement. Sa croissance est même plus rapide qu'en Europe, grâce aux conditions biologiques et météorologiques Très favorables (surtout la température de l’eau, qui permet une nutrition intensive pendant toute l'année ; de plus, il y a là-bas abondance d'autres espèces dont le huchon fait sa nourriture).

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Un spécimen de 35 livres

En 1956 ont été pour la première fois déversés des alevins de huchon en France, notamment dans les Usses, tributaires du Rhône, en Haute-Savoie. Encouragés par les succès obtenus au. Maroc, M. le Conservateur Vivier, directeur de la Station Centrale d'Hydrobiologie à Paris, et M. Blanc, président de la Fédération départementale de Haute-Savoie à Annecy, m'ont prié de venir voir sur place, à titre d'expert, quels cours d'eau de la région me paraissaient convenir le mieux aux premiers essais de ces déversements. C'est ainsi qu'ont été choisis les Usses, abondamment peuplées de hotus. Le Rhône, dans lequel se jette cette rivière, se trouve barré par des Centrales hydroélectriques en amont et en aval de son embouchure ; les huchons déversés ne pouvaient donc s'éloigner du secteur de déversement.
En 1961, on a pu prendre des sujets dont la longueur allait de 65 à 75 centimètres, ce qui constitue un développement tout à fait normal.
En Belgique, d'autre part, on a procédé à des essais dès 1954, mais sans une préparation ni un contrôle suffisants ; les alevins déversés dans un étang n'ont fourni que quelques jeunes Huchons, qui ont ensuite été transportés dans la Semois. Cependant, en 1960, une opération bien organisée a été entreprise par M. Happe, dans sa station expérimentale de Limal, avec ma modeste collaboration; la réussite a été très encourageante puisque l'on a pu constater un pourcentage de plus de 30 % de huchons d'un été. Un court rapport sur cet essai couronné de succès a été publié dans la revue Le Pêcheur Belge.
Quelles sont les raisons de ces réussites considérées comme impossibles quelques années plus tôt ? La réponse est assez simple : on a trouvé des biotopes qui convenaient au huchon hors du réseau du Danube, et surtout l'on a fait preuve d'un bel esprit d'initiative en même temps que de courage pour tenter ces essais dont le succès final ne semblait pas assuré.
On peut maintenant déterminer les conditions écologiques les meilleures pour le développement normal de cet intéressant poisson :
Il s'agit d'un salmonidé, donc il exige une eau riche en oxygène, mais moins (50 % du moins) que la truite. On peut dire qu'en règle générale l'habitat du huchon n'est pas la zone à truite, et cela pour deux raisons : tout d'abord, à cause de sa grande taille, il ne peut se développer normalement dans les petits cours d'eau de la zone à truite; de plus, étant vorace, il ne peut vivre dans les zones à truite qu'en prélevant sur elles sa nourriture, c'est-à-dire en transformant une chair de prix en une chair du même prix, compte tenu de son coefficient nutritif qui est, pour un kilo de grossissement, de cinq à dix kilos de nourriture, lorsque celle-ci est constituée par des truites.
Les régions les mieux adaptées aux besoins physiologiques du huchon se situent entre les zones inférieures convenant à l'ombre et les zones supérieures convenant au barbeau. Il s'agit donc de cours d'eau courants, c'est-à-dire assez oxygénés, c'est-à-dire encore présentant des cascades ou de petits barrages ; les gouffres creusés sous les barrages sont les meilleures tenues pour les huchons adultes, car ils leur assurent en même temps le degré d'oxygénation nécessaire et l'espace vital. Il faut savoir cependant que la pollution est aussi dangereuse pour cette espèce que pour les autres salmonidés.
Le huchon est surtout abondant dans les eaux riches en hotus ; c'est là un fait bien connu. La raison n'en est pas dans le goût spécial- de ces voraces pour ces cyprinidés : ils chassent avec la même ardeur tous les poissons qu'ils peuvent attraper ! Mais le hotu est plus intéressant pour le jeune huchon au stade alevin, car il éclot presque en même temps que lui. Ainsi les alevins de huchons ont-ils dès leur naissance la table ouverte dans les frayères de hotus, où ils se livrent à une chasse fructueuse.
Les conclusions à tirer de toutes ces données écologiques sont :
1° L'habitat du huchon n'est pas le même que celui de la truite ; ils ne peuvent donc lutter l'un avec l'autre.
2° Le biotope idéal pour le huchon se situe entre les parties basses de la zone à ombres et les parties hautes de la zone à barbeaux, à condition que l'eau soit assez oxygénée et pas trop polluée.
3° L'habitat le meilleur pour lui est celui où existent des frayères de hotus ; c'est même une condition sine qua non pour assurer le développement des alevins de huchon dans sa période ta plus délicate, après la résorption de la vésicule.
4° Les cyprinidés doivent être abondants afin de fournir à ce vorace la nourriture dont il a besoin et qui transforme en chair de haute valeur celle des poissons de faible valeur.
5° Les frayères les meilleures pour le huchon sont celles où existe une épaisseur de 50 centimètres à un mètre de gravier; ce n'est cependant pas une condition absolument nécessaire en raison de la possibilité de repeuplement artificiel au moyen de sujets élevés en pisciculture.
6° Le huchon n'est pas un ennemi pour l'ombre, à condition simplement que le cours d'eau soit pourvu d'autres espèces de poissons, ce qui est presque toujours le cas.
Reproduction naturelle.
Le huchon fraie au printemps, en règle générale entre le 15 mars et le 15 avril. Dans les eaux exceptionnellement froides (moins de 10°), le frai s'effectue même en mai. Le mâle est mûr dès sa troisième ou quatrième année ; la femelle un an plus tard, lorsque le poisson atteint une longueur de 65 à 75 centimètres et pèse 2 kg 500 à 3 kg 500. Une femelle donne en moyenne de 5 000 à 15 000 œufs, d'un diamètre de 4,5 à 5,5 millimètres. Une étude attentive a montré qu'en règle générale la femelle du huchon fournit un œuf par gramme de son poids (une femelle de 5 kilos fournit 5 000 œufs); mais cette règle n'est valable que pour les femelles dont le poids se situe entre 8 et 12 kilos ; au-dessous de ce poids, le nombre d'œufs émis est moindre, et au-dessus il est supérieur, mais pas toujours.
Les huchons fraient en couples isolés. Les mâles se battent entre eux, parfois très cruellement, et c'est le plus fort qui reste auprès de la femelle. Celle-ci fouille avec sa caudale assez profondément le lit de la rivière, en plein gravier. En règle générale, ce frai se produit dans des cours d'eau assez rapides et peu profonds, de 0,50 m à un mètre, très souvent tout près de la rive.
Pour frayer, les huchons se déplacent vers l'amont, mais moins loin que l'on ne croyait autrefois. Les marquages auxquels il a été procédé ont montré que ce déplacement saisonnier ne dépassait pas cinq kilomètres.
Les géniteurs restent généralement sur la première place qu'ils jugent convenable. Etant très timides, les couples quittent la frayère aussitôt que l'on en approche, pour revenir plus tard ou remonter plus haut. Il leur arrive parfois de gagner les affluents pour y frayer; c'est le cas surtout dans les Alpes, si l'eau devient trop froide par suite de la fonte des neiges ; ils cherchent alors les affluents ayant une température plus élevée et constante. Il se trouve d'ailleurs souvent que ces affluents offrent des frayères meilleures que la rivière principale.
Les industries, et surtout les usines hydroélectriques, avec les brusques changements de niveau qu'elles provoquent, sont les ennemies n° 1 des huchons, comme des autres poissons, car, même si elles ne mettent pas à sec les frayères, elles gênent le frai et détruisent l'équilibre biogénique de l'eau. C'est la lutte impitoyable et inégale de la nature contre la civilisation.
LE HUCHON a-t-il une chance d'existence en France ?
Par Serge Tircher
Dans mon article paru dans le numéro spécial de janvier de la Revue Verte, l'Adaptation des poissons du bassin danubien en Europe occidentale, je me suis attardé sur le cas du huchon.
Pour les lecteurs qui n'auraient pas eu cette communication sous les yeux, je rappellerai brièvement avoir fait ferai remarquer que ce poisson, malgré tous les essais entrepris, n'avait jamais pu s'acclimater dans les rivières et fleuves n'appartenant pas au système hydrographique du bassin danubien.
Toutes les recherches scientifiques entreprises dans le but de trouver la raison ou les raisons de la fidélité de ce salmonidé à une région propre n'ont jamais donné aucun résultat.
Depuis de nombreuses années, je me suis moi-même attaché à la solution de ce problème, en vain bien entendu.
C'était en partie dans le but de compléter ma documentation à ce sujet que je me suis rendu l'été dernier en France, principalement dans la région du Rhône, où l'on se préparait à effectuer des déversements d'alevins de huchons.
Avant toutefois de passer au problème de ce poisson en France, il me semble utile de parler quelque peu de ses mœurs et de sa pêche.
Comme je l'ai écrit en janvier dernier, le huchon (salmo hucho) est le saumon du Danube et de ses affluents.
La ville de Ulm (Bavière) où coule le fleuve peut être considérée comme la limite extrême ouest où on le rencontre. C'est un poisson uniquement de rivière, et il ne descend jamais dans la mer Noire.
Sa longueur maximum est de 150 centimètres, son poids peut atteindre, surtout dans le Danube, jusqu'à 60 kilogrammes. Les plus gros exemplaires pris en Bavière et en Autriche n'ont cependant jamais dépassé les 45 livres.
Il se différencie du saumon par la forme allongée de son corps, sa forte tête, et sa gueule armée de puissantes mâchoires. Il ne possède qu'un rang de 4 à 8 très fortes dents. A l'état adulte, ses flancs prennent une teinte rougeâtre qui passe au rouge cuivre chez les vieux sujets. Tout comme les arc-en-ciel et les ombres, le huchon fraie au printemps (mars ou avril), il entreprend à cette époque de courtes pérégrinations, dans le but de gagner les endroits propices à la ponte des œufs. Le nombre de ceux-ci varie entre 10 000 et 25 000, d'une grosseur de 5 millimètres chacun. Les frayères sont des lits de graviers à petite profondeur, situés généralement à l'embouchure de ruisseaux, en amont ou en aval d'un pont.
Les alevins demeurent longtemps sur les lieux de leur naissance et se nourrissent bientôt d'alevins de hotus. Nous verrons, par la suite, le rôle important sinon primordial joué par ce poisson dans l'alimentation du huchon.

Vers cinq ans, il atteint une longueur d'environ 70 centimètres. La femelle n'est en état de frayer que lorsqu'elle atteint un poids de 4 kilogrammes.
D'après Danner, et ses recherches effectuées dans le Czeremos en Pologne, le huchon mâle ne serait pas apte à la reproduction avant d'avoir dépassé les 5 livres. En général, on peut compter chez la femelle 1000 œufs par kilogramme. Ces faits expliquent les tailles légales très strictes imposées partout : 65 centimètres en Bavière, 70 en Yougoslavie; en Herzégovine on va même par endroits jusqu'à 80 centimètres!
Comme la fraie s'effectue au printemps, l'éclosion des œufs est très rapide, trente jours après la ponte. Cependant l'élevage en pisciculture est une opération aussi compliquée que ruineuse : sur I 000 œufs, on compte 6o à 8o p. 100 de perte. Ceci explique le prix élevé des alevins. Il atteint actuellement, départ pisciculture, à 100 francs par poisson. Comme le plus difficile de toute l'opération est de se procurer des géniteurs, on comprendra aisément que seules les piscicultures de Yougoslavie, pays où le huchon est encore très abondant, soient à même de s'adonner à l'incubation intensive des œufs et à l'élevage en grand des alevins.
Au point de vue pêche, le huchon offre sans conteste un tout grand sport.
Toutefois, la lutte avec lui est plus courte et donne beaucoup moins de fil à retordre que celle livrée à un saumon. Cela, à poids égal bien entendu. Comme sa mâchoire est très épaisse et donne ainsi très bien prise au fer de l'hameçon, il est très rare de décrocher un huchon. Cependant sa force colossale rend sa pêche possible uniquement avec du très gros matériel : un Nylon de 6o centièmes est tout juste suffisant, et encore! J'ai vu des huchons moyens, de 8 à 12 kilogrammes, casser d'un simple coup de tête un 70/100, et tordre des cuillers d'acier au point de les rendre inutilisables.
Il se pêche uniquement en hiver, c'est-à-dire de fin octobre à fin janvier. En été, on ne le prend qu'accidentellement. Il est extrêmement rare de pêcher un huchon dans la journée, excepté en Yougoslavie et en Hongrie, où ce poisson abonde. Les meilleures heures, et cela sans exceptions, vont de 3 heures de l'après-midi jusqu'à la tombée de la nuit, les chances de prises augmentant au fur et à mesure que le jour tombe. J'ai pris tous mes plus beaux huchons lorsque je voyais à peine à Io mètres devant moi.
Le temps idéal est un jour gris, température avoisinant zéro, mais pas en dessous. Si avec cela vous avez une fine neige tombant sans interruption, vous avez toutes les chances de votre côté. Par grand froid, ou par ciel sans nuages, mieux vaut rester au coin du feu.
Comme leurre, une grande cuiller ondulante « Heintz », ou mieux encore un poisson mort, hotu ou petit ombre de pisciculture de préférence.
Dans certaines rivières, le chabot est supérieur à tout autre appât.
L'attaque du huchon est brutale, et bien des novices se sont vu arracher la canne des mains. Quant à l'action pendant la lutte avec le poisson, si vous êtes pêcheur de saumon, vous n'avez rien à en apprendre.
Quelles sont maintenant les qualités d'une bonne rivière à huchons ? Elles sont au nombre de cinq :
1 Pureté de l'eau. Un proverbe d'outre-Rhin dit : « Dans l'eau que tu boiras, le huchon vivra. » C'est, soit dit en passant, l'un des rares proverbes qui riment dans les deux langues.
2 Rivière à l'état naturel, pas de cours d'eau canalisé.
3 La température de l'eau, hiver comme été, ne doit jamais dépasser de ro à 12 degrés. Plus elle est froide, mieux cela vaut.
4 Présence indispensable de hotus, ou, à défaut, d'ombres.
5 La rivière appartenant au système fluvial du Danube.
Le Rhône présente-t-il ces qualités ?
Pureté de l'eau: à la rigueur, on pourrait s'en contenter, bien que le Rhône soit loin d'avoir une eau de la pureté qu'exige le huchon. Je pense naturellement ici au cours supérieur du fleuve, au-dessus de Lyon. Tout son cours inférieur n'entre naturellement pas en ligne de compte ; aucun huchon n'y pourrait vivre plus d'un jour. Les analyses chimiques de l'eau du fleuve que j'ai faites sont à cet égard des plus éloquentes. Si à 5 kilomètres environ en dessous de Culoz, le nombre de microbes s'élève à 66 000 par centimètre cube, il atteint la proportion de 180 000 à 500 000 à Arles! Le bas Rhône est, de plus, tellement infecté par les résidus chimiques d'usines, que c'est un véritable miracle que des poissons puissent encore y vivre et se reproduire.
On admet que le nombre maximum de bacilles par centimètre cube ne doit pas dépasser 25 000 pour que le huchon trouve dans l'eau en question la pureté dont il a besoin. Toutefois, comme l'eau du Danube charrie un taux de bacilles de loin supérieur à 25 000 par centimètre cube, et qu'on y trouve encore du huchon, je pense que la pureté du haut Rhône, au-dessus de Lyon, est suffisante. La présence d'ombres près de Culoz renforce cette opinion.
Rivière à l'état naturel. - Le haut Rhône ne laisse rien à désirer à ce point de vue. Il faut au huchon des gouffres, des courants pour frayer ; nous les trouvons au-dessus de Lyon.
Température de l'eau. - Bonne dans le haut Rhône, donc rien ,à reprocher.
Présence de hotus. - Les bancs pourraient être plus nombreux au-dessus de Lyon, toutefois la présence d'ombres comble cette insuffisance. Ici j'ouvrirai une parenthèse en faisant remarquer que, si le huchon adulte peut à la rigueur se passer de hotus, il n'en n'est pas de même des alevins, qui, eux, exigent une nourriture se composant uniquement d'alevins de ces poissons. On a pu remarquer, dans certaines rivières de Bavière et surtout d'Autriche, que la disparition des hotus, due en grande partie à l'endiguement des rives, provoqua une nette régression du huchon. C'est le cas pour l'Isar et le Loisach, ainsi que pour l'Inn dans sa partie autrichienne.
Quant à la cinquième condition, elle s'exclut d'elle-même, le Rhône n'ayant aucune communication avec le bassin danubien.
Cette raison est donc la seule qui rende impossible l'acclimatation du huchon dans le haut Rhône. Je vais plus loin : j'affirme catégoriquement que jamais, au grand jamais, il ne sera possible d'introduire le huchon dans ce fleuve.
Certains de mes lecteurs diront que là où nous avons réussi avec la sandre, il n'y a pas de raisons pour que nous ne réussissions pas avec le huchon. J'ai dit dans mon article de janvier dernier que la sandre était la grande exception qui confirme la règle...

La France est-elle donc condamnée à ne jamais posséder de huchon ?
Personnellement je pense que la seule rivière où l'on pourrait tenter d'introduire le saumon du Danube avec pas mal de chances de succès, c'est le Doubs. En janvier dernier, je me suis déjà prononcé en faveur d'un essai à tenter dans cette rivière ; elle est la seule de France à être en communication indirecte avec le Danube par le lac de Constance. La présence constatée de silures dans le Doubs est une preuve quasi certaine que le huchon, de son côté, doit pouvoir s'y acclimater. Comme on n'a encore jamais rencontré de silures dans un cours d'eau qui ne communique pas avec le Danube, on peut être tout à fait optimiste en ce qui concerne une expérience à faire avec le huchon dans le Doubs.
D'après les renseignements que je me suis procurés, l'eau du Doubs n'accuserait actuellement aucune pollution, les usines Solvay ayant construit des installations de filtrage qui se sont avérées efficaces.
Je ne me suis pas livré à un examen sur place de la question, toutefois je me suis laissé dire que l'ombre prospère à nouveau dans le Doubs. Ceci en tout cas prouverait que la température de l'eau de cette rivière ne dépasserait pas 15 degrés à 2 mètres de profondeur. De plus, la présence de gouffres profonds et de radiers donne sans conteste à ce magnifique cours d'eau toutes les qualités d'une rivière à huchons. Reste le problème de la présence de hotus; ici je suis tout à fait ignorant de la question.
Admettons maintenant que le Doubs possède toutes les qualités requises. Que faire pour en faire une rivière à huchons ?
Il est d'abord indispensable que la partie choisie pour les déversements d'alevins ressortisse au domaine privé, ou tout au moins qu'elle appartienne à un groupement autorisé à interdire, pendant au moins cinq ans, toute pêche au lancer, à la mouche, au ver et aux insectes naturels sur le parcours en question.
En effet, il est très difficile à des pêcheurs non compétents en la matière, et qui n'ont jamais vu de huchons de leur vie, de distinguer ces derniers d'une truite. Un huchon de 30 centimètres et une Fario de même taille sont à peine dissemblables; seule la forme de la tête et des mâchoires diffère légèrement. Si la pêche à la truite n'était défendue dans le parcours où auraient été déversés des alevins de huchons, il est tout à fait certain que les pêcheurs de l'endroit auraient tôt fait de faire disparaître le dernier dans leur panier, persuadés d'avoir pris de très belles truites. Ne riez pas, cela arrive même au pays d'origine du beau poisson. Un huchon de 30 centimètres est âgé d'un an tout au plus. Je ne veux pas mettre ici en doute le caractère sportif des pêcheurs du Doubs, mais, pour être franc, je doute que beaucoup d'entre eux consentent à remettre à l'eau une « superbe truite » de 2 ou 3 livres, qui ne serait qu'un huchon n'ayant même pas la mesure !
En général, ce n'est qu'à cinq ans qu'il atteint 65 centimètres, mesure légale en Bavière qui, de l'avis de tous, pourrait être portée à 80 centimètres. Un véritable pêcheur de huchons rejette tout poisson qui n'atteint pas au moins cette taille. Comme de plus, dans son jeune âge, il monte très bien, trop bien même, sur une mouche, la confusion serait ici totale.
Une fois ce point réglé, reste la question du déversement des alevins, point crucial du problème.
Ici, il n'y a pas deux manières de procéder, il n'y en a qu'une, la bonne !
Acheter des alevins, les déverser au petit bonheur dans la rivière, ce n'est qu'une demi-mesure, surtout si le cours d'eau en question n'a jusqu'alors jamais abrité de huchons. Un grand pourcentage des jeunes poissons disparaîtra et, en fin de compte, on ne peut tout de même pas interdire éternellement toute pêche dans une rivière, dans l'espoir de voir celle-ci contenir un jour du huchon. Pour cette raison, il est nécessaire sinon indispensable, tout au moins en ce qui concerne le Doubs, de déverser également une dizaine de couples adultes. Si le poisson s'acclimate, les quelque 150 000 à 200 000 œufs pondus au total par les femelles donneront des résultats beaucoup plus tangibles que les 5oo ou 1 000 alevins déversés. Reste à voir s'il sera possible de se procurer mille alevins! Un possesseur de parcours peut s'estimer heureux s'il en obtient 500, et cela tous les trois ou quatre ans tout au plus.
Cette opération est naturellement coûteuse et compliquée. Le transport des poissons adultes ne peut s'effectuer que dans des camions-citernes spéciaux, où l'apport d'oxygène est obtenu par des bonbonnes d'air comprimé. Le voyage jusqu'en Yougoslavie est également long. Cependant, si l'on désire vraiment tenter l'expérience, il faut le faire bien et mettre toutes les chances de son côté. Il serait de plus absolument nécessaire que le groupement ou les organisations de pêche intéressés fassent appel à un spécialiste en la matière. Ici, je ne puis conseiller autre chose que de se mettre en rapport avec un conseiller piscicole de l'organisation d'État de pêche du Pays de Bavière. Les Yougoslaves n'ont pas beaucoup d'expérience en matière d'acclimatation et de repeuplement des cours d'eau en huchons, parce que le problème ne se pose pas chez eux. En Bavière, c'est tout le contraire beaucoup de rivières, qui jadis regorgeaient de huchons, ont vu leur nombre décroître, par suite de l'édification de barrages et des corrections des rives. Il a fallu, de ce fait, faire face à toutes sortes de difficultés ; grâce à la compétence de spécialistes en pisciculture et de biologistes, ces rivières sont à l'heure actuelle redevenues, ou à peu près, ce qu'elles étaient il y a cinquante ans.
Pour en revenir au problème du déversement de huchons adultes, il se fera par couples dans des endroits où ils seront visibles au moment de la fraie. Je pense ici à des gouffres ou, 200 mètres plus loin, se trouveront des gravières avec radiers, à proximité d'un pont.
En mars et avril, il, suffira de se poster sur celui-ci : si les huchons consentent à frayer dans le Doubs, ce sera à Io mètres en aval ou en amont de l'ouvrage qu'ils le feront. Ceci sera au moins une indication certaine pour l'avenir.
Les 500 à 600 alevins pour 10 à 15 kilomètres de rivière auront en tout cas la vésicule résorbée. A ce moment ils sont déjà extrêmement voraces, et, si le Doubs contient pas mal de frai de hotus, leur existence et croissance seront assurées.
Vouloir importer des œufs et procéder à leur incubation en pisciculture équivaut à jeter son argent dans la rivière. Même des pisciculteurs parfaitement au courant ne se risquent guère à ces essais coûteux et peu productifs. Je le répète, seules les piscicultures d'État yougoslaves sont à même d'entreprendre la chose, étant donné qu'elles ont suffisamment de géniteurs à leur disposition, ce qui leur permet de supporter plus facilement le gros pourcentage de perte.
Si dans un proche avenir des groupements de pêche de la région du Doubs devaient se décider à tenter d'introduire le huchon dans leur rivière, je leur serais infiniment reconnaissant de me tenir au courant par l'entremise de la Revue Verte.
J'espère avoir résumé aussi complètement qu'il m'était possible de le faire la question du huchon en France. Je trouve qu'il serait regrettable de ne pas tenter d'introduire ce poisson dans la seule et unique rivière de France où il a véritablement des chances de s'adapter.
Je me tiens à l'entière disposition de ceux qui seraient décidés à tenter l'expérience ;
Je ne peux que leur conseiller d'aller passer huit jours sur la Tiroler Ache, à Ettenhausen, en haute Bavière, à la frontière autrichienne. Elle est de loin la meilleure d'Allemagne et d'Autriche. Ce qui surtout la caractérise, ce sont les 5 qualités majeures que doit avoir toute rivière à huchons, et il est rare de les trouver réunies. De plus, le lecteur intéressé se rendra compte par lui-même de la possibilité de trouver réunis dans une même rivière huchons, truites et ombres, sans que pour cela ces deux dernières espèces de poissons aient à souffrir de la présence de la première. Certes, comme tout vorace, le huchon cause des ravages ; cependant, s'il y a du hotu dans la rivière, il est très rare de le voir s'attaquer aux autres salmonidés. C'est surtout aussi à ce point de vue que la Tiroler Ache mérite une attention spéciale, en tant que rivière d'étude et surtout que rivière de pêche, bien entendu!


Patient, patience, patience dans l’azur! Chaque atome de silence est la chance d’un fruit mûr!
Paul Valéry

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#2 19-08-2020 22:36:43

raphaël
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Re: Et le huchon ?

Yep!

Le huchon est philogéniquement plus proche des ombles que des truites et saumons. On devrait d'ailleurs dire les huchons car il existe plusieurs espèces dont a minima le huchon, le taïmen, le huchon japonais, au sein desquelles il y a peut-être bien plusieurs sous espèces.
Il existe des formes anadromes chez Hucho perryi (le huchon coréano-japonais) mais elles sont en grand danger, les populations se concentrant dans le nord de la Chine et en Corée du Nord.

Quand à l'introduction de l'espèce H.hucho chez nous:
1- c'est une introduction donc potentiellement une connerie incontrôlée et incontrôlable une fois qu'elle est faite, faut pas perdre ça de vue, surtout qu'il s'agit d'un super-prédateur (ton article date un peu, les connaissances de l'époque était encore très imprégnée "d'acclimatologie" et de certitudes parfois proches de la légende faute de vérifications de terrain, la sémantique utilisée est assez révélatrice d'ailleurs, ce nonobstant un contexte environnemental bien plus favorable que de nos jours);
2- l'animal est très, très exigeant, ce n'est pas pour rien qu'il est en train de disparaître d'Europe centrale sous les coups de boutoir de l'hydro-électricité et de la pollution (apparemment quasi-éradiqué de Roumanie aux dernières nouvelles); alors la réussite d'une introduction en France est dès lors une gageure vu l'état de nos rivières...
3-... ce qui m'amène à rappeler que ça a été tenté à plusieurs reprises (de façon officielle - Les Usses vers 1950/60, et clandestine - La Loue dans les années 1990/2000) et que ça a été dans chaque cas un échec cuisant.
4- et in fine, la Bosnie ou la Croatie, c'est pas si loin que ça, profitez en avant qu'ils n'aient disparus; il y aurait aussi des bonnes possibilité en Slovénie sur la bassin de la Sava, c'est presque à côté.

D'un point de vue personnel, plutôt que de dépenser de l'énergie dans ce genre de facétie, il vaut mieux en garder pour défendre ce qui reste à protéger avant que ça ne finisse coulé dans le béton ou noyé dans le lisier... s'il reste encore de l'eau!

a+

R

PS: quand à l'alose, y'a pas vraiment de raison d'être optimiste, les centaines de milliers d'individus qui remontaient l'Adour, la Garonne et la Dordogne, la Loire il y a encore vingt ans ne sont plus que quelques poignées... Ce qui justifie son inscription sur la Liste Rouge de l'UICN "en danger critique d'extinction" (https://uicn.fr/wp-content/uploads/2019 … itaine.pdf).

Dernière édition de: raphaël (19-08-2020 22:51:54)


Qu'est ce que la civilisation? Une fin en soi, ou un stade avancé de la barbarie? H. Melville

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#3 20-08-2020 16:27:36

Pascal
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Re: Et le huchon ?

Bonjour à tous,
Le Huchon sur les Usses!!! cela a duré quelque temps, il y a eu quelques signes de reproduction .... puis il a disparut.
A l'époque il y avait encore du hotu, beaucoup moins maintenant, et de l'eau, beaucoup beaucoup moins maintenant mais ce que les "scientifiques" de l'époque n'avaient pas percuté c'est qu'il se reproduit au printemps donc lorsque la truite et ouverte, à une époque où la taille réglementaire fleurtait au grand maximum avec les 20 cms alors que ce majestueux poisson est mâture à l'âge de 7 ans pour une taille très, très largement supérieure ....
Comme il fallait s'y attendre la ressource a été pillée par les pêcheurs à la ligne car contrairement aux pays de l'est où cette espèce est encore présente aucune réglementation adaptée n'avait été proposée!!!
Bonne journée


"Le peu qu'on peut faire, le très peu qu'on peut faire, il faut le faire ..." Théodore Monod

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#4 22-08-2020 19:06:27

pescadou31
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Re: Et le huchon ?

Perso je connais celui de Mongolie (taimen) et celui d'Autriche ( ou il en reste très très peu).
C'est un poisson magnifique et relativement fragile... En mongolie il est l'objet de réélevage intensif tant ses rangs ont été éclaircis par des pecheurs peu regardants ( etrangers pour la plupart).. c'est un poisson qui peut devenir très vieux, je connais une reférence d'un mesurant 1,40m qui avait plus de 50ans... ce n'est pas un poisson qui se renouvelle comme le saumon...
le gros interêt est qu'il est possible de le prendre en sèche même quand il dépasse 20kg...
Après pour moi on est très loin de la défense d'un saumon ... il se bat avec son poids d'abord mais n'a pas les démarrages ou les rushes d'un saumon... ( bon c'est vrai que je ne l'ai pêché que sur du 50%)
Pour sa réintroduction en France , je n'ai pas un avis aussi arrêté que "professeur" Raphael! ( mdr) ... mais je ne l'exposerai pas ici... ca évitera les discussions sans fin...

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#5 27-09-2020 20:34:13

RODANGES
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Messages: 427

Re: Et le huchon ?

J'ai pu observer un huchon sur la Traün de Gmunden, à Traunfall, filmé lors d'une plongée. Il est visible dans le film sur la Traün (DVD chez Stonefly). En fait son exigence semble être d'avoir des eaux extrêmement froides lors de la reproduction et jusqu'à l'apparition des juvéniles. Dans ces conditions, c'est mal parti pour la France. Et je suis plutôt de l'avis de Rapha : on a suffisamment à faire pour sauver ou protéger nos propres salmonidés.

Dernière édition de: RODANGES (27-09-2020 20:38:36)

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