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Un projet d’arrêté fixe les conditions de sécurité des barrages
La France compte environ 2.650 barrages
Mis en consultation jusqu’au 22 mai sur le site du ministère de la transition écologique, un nouvel arrêté encadre les règles de sécurité applicables aux 2.650 barrages du territoire.
A nous d'intervenir, en se rappelant la rupture "accidentelle" du dernier en date sur la Haute Dordogne, sans parler de Tuilières...
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Bonjour,
J'ai rarement l'occasion d'intervenir dans ce genre de débats qui me semblent hautement polémiques;
Ce que j'ai compris des contraintes de l'autre camp c'est que le seul moyen d'éviter un effondrement du réseau (grid) c'est de le recharger le plus rapidement possible. Avec du 50 Hz il faut réagir dans les millisecondes, le seul dispositif apte à cette réaction c'est le barrage, que l'on recharge en consommation basse et que l'on utilise pour lisser les pointes. Les autres méthodes comme les centrales à charbon demandent des heures pour monter en puissance et les centrales atomiques, des minutes. Le paradoxe c'est que plus on utilise de l'énergie renouvelable plus le problème devient critique (exemple l'Espagne) et plus on a besoin de barrages.
En bonne objectivité il serait intéressant de comprendre tous les aspects de ce débat.
Jean-Claude
Patient, patience, patience dans l’azur! Chaque atome de silence est la chance d’un fruit mûr!
Paul Valéry
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Il n'est pas dans mes intentions de critiquer l'existence des grands barrages, seulement de rappeler que si leur intérêt pour stocker de l'énergie immédiatement disponible est incontestable, leur gestion est souvent calamiteuse. Sait-on par exemple que pour le bassin Dordogne, le lissage des éclusées, modélisé par un cabinet indépendant pour le compte d'Epidor ne coûterait à EDF que de basculer 3 à 5% du productible de pointe heures peines vers le productible de base (heures creuses).
Pour EDF bien plus que l'intérêt énergétique, c'est leur culture qui l'emporte : pas question que quiconque leur impose quoi que ce soit, et donc d'instaurer un précédent.
Pour ce qui est des petits barrages au fil de l'eau leur intérêt en période de pointe est nul puisqu'ils ne stockent pas d'énergie : ils sont là quand on n'en a pas besoin et n'ajoutent rien quand il faudrait plus.
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Hi!
On a tous besoin d'électricité, le principal producteur a encore l'Etat pour actionnaire, c'est à dire nous tous, on est tous clients et on a donc tous notre mot à dire, surtout quand la plupart des gens n'en ont rien à cirer du moment que la télé fonctionne...
On peut donc rajouter notre grain de sel en toute conscience et toute quiétude.
a+
Qu'est ce que la civilisation? Une fin en soi, ou un stade avancé de la barbarie? H. Melville
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Et on ne va pas s'en priver à propos d'EDF, qui répond parfaitement à ce commentaire de Nietszche :
"Le problème, ce n'est pas que tu m'aies menti, c'est que désormais je ne peux plus te croire".
Pour ce qui est du fond du débat et de l'utilité du stockage, jusqu'ici on n'avait que les grands barrages ou les STEP (station de transfert d'énergie par pompage) dont le principe est de consommer 1,25 KW (dixit EDF) en heures creuses pour en produire 1,0 en heures pleines. Pour donner un exemple : le projet de Redenat, en Corrèze, nécessiterait de tirer une ligne HT depuis la centrale du Blayet en Gironde (à environ 300 km), afin de ne pas utiliser l'énergie déjà stockée dans le barrage concerné.
Comme disait un ingénieur qui en vantait les mérites : "C'est rentable si on ne compte pas les frais" (authentique!). Et on vous annonce pour un tel projet une équivalence d'une tranche nucléaire en puissance, alors qu'il s'agit d'une puissance brute instantanée et non d'un productible sur plusieurs heures, voire plusieurs minutes seulement. Mais la "culture EDF" a du mal à se sortir des pompes, des turbines, et de la formation de ses techniciens et ouvriers.
Pourtant d'autres systèmes de stockage de l'énergie apparaissent, qui pourraient remettre en question ce système de Shadocks. Il s'agit en particulier de l'hydrogène. Par exemple les Allemands produisent de l'énergie renouvelable qui est transformée en hydrogène et stockée dans les réservoirs souterrains de gaz naturel (jusqu'à une certaine proportion) puis utilisée en heures pleines. De même on travaille en ce moment à la stabilisation de l'hydrogène par ajout de Co2. Cela donne CH4+H2O : du méthane, qui est plus stable.
Paradoxe : le stockage des petites quantités d'électricité produites par des microcentrales pourrait relancer leur intérêt énergétique apparent.
Dernière édition de: RODANGES (08-05-2018 11:40:07)
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