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Merci à JP Doron, vice-président de la FNPF, qui se bat sur ce dossier depuis longtemps. Il fait partie du Comité de bassin de l'Agence Seine-Normandie, et est président de la Comina Loire-Bretagne
L’Agence de l’eau Seine-Normandie attribue 19 millions d’euros à la restauration écologique de la Sélune
À la une › Eau
Par E.G, le 5 mars 2018
La première commission des aides du conseil d’administration de l’agence de l’eau Seine-Normandie de 2018, a attribué 62,5 millions d’euros pour l’amélioration de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques. Dont 19 millions d’euros seront dédiés à la renaturation du fleuve de la Sélune.
Mercredi 28 février dernier s’est tenu la première commission des aides du conseil d’administration de l’agence de l’eau Seine-Normandie de l’année. 62, 5 millions d’euros ont été attribués. « Fait marquant : 19 millions d’euros sont destinés à la renaturation de la Sélune, fleuve côtier normand, via l’effacement de deux barrages hydro-électriques », précise l’agence dans son communiqué.
Ainsi, 27 millions d’euros seront dédiés aux milieux aquatiques, 8,6 millions d’euros aux réseaux d’assainissement, 7,7 millions d’euros aux stations d’épuration, 6,2 millions d’euros à l’alimentation en eau potable, 3,4 millions d’euros aux industries. Par ailleurs, 1,4 millions d’euros seront dédiés à l’agriculture et 1,7 millions d’euros aux captages.
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Bonne nouvelle mais maintenant il faut passer aux actes.
Quand?
Parce que même une fois effacés le retour du SAT ne se fera pas du jour au lendemain.
Souhaitons que maintenant cela puisse avancer vraiment pour que tous ceux qui ont œuvré pour cette cause essentielle puisse concrètement voir la réussite de leur engagement!!
Pascal
"Le peu qu'on peut faire, le très peu qu'on peut faire, il faut le faire ..." Théodore Monod
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Ca ira beaucoup plus vite qu'on le pense Pascal mais il va falloir laisser un peu de temps à la nature. Dès que ce sera ouvert, les saumons monteront voir plus haut (c'est ce qui s'est passé à Kernansquillec sur le Léguer, et c'est pareil un peu partout; il est même un cas dans le Pacifique où les saumons ont commencé à passer... 2 jours après l'arasement!) On peut déjà imaginer que la première génération de castillons qui naîtra en amont des barrages aura un impact sur les indices d'abondances et ensuite il y aura effet boule de neige. Les premiers effets visibles devraient apparaître donc vers 2025... Mais il faudra sûrement deux générations de poissons de printemps pour que le bénéfices puissent vraiment être retirés, c'est à dire 8 à 10 ans. Attention, certaines voix tendent à rester raisonnables, et si la population s'élève à 4,000~5,000 saumons, ce sera vraisemblablement le maximum (fourchette haute).
L'autre sujet c'est quel projet pour la pêche dans cette vallée? J'ai entendu dire que tant que les populations ne seraient pas pleinement fonctionnelles, ce serait en NK. Je ne sais pas si le porteur du projet aura fait entendre suffisamment haut cette voix... Charge ensuite aux pêcheurs de transformer l'essai. Mais on en est pas encore là.
Qu'est ce que la civilisation? Une fin en soi, ou un stade avancé de la barbarie? H. Melville
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D'accord avec toi Raphaël mais le (les) cas que tu cites sur la cote pacifique l'arasement ne s'est pas fait en un mois, ni deux (je parle de l'arasement pas de l'abaissement préalable de la retenue).
Cela s'est fait en quelques jours à coup d'explosifs et d'engins et à ma connaissance sans prendre de mesures particulières de conservation pour le milieu en aval. Sur un des ouvrages (me souvient plus lequel) cela a été un flot de boue probablement dévastateur pour les espèces sédentaires et effectivement les migrateurs ont été de retour rapidement sur les zones amont parce qu'ils étaient encore présents en aval.
De fait, les ricains ont fait le choix de privilégier le retour rapide des migrateurs sur les meilleures zones de frayères amont. Par contre quid des sédentaires et je n'ai pas trouvé d'infos là-dessus. Ils ont probablement fait confiance à Dame Nature pour restaurer la qualité physique et biologique du milieu en aval!!!
Perso je crains que l'on se soit pas aussi pragmatiques chez nous et que l'on mettent en avant la protection du/des milieux pour élaborer des solutions d'effacement compliquées car prenant en compte toutes les sensibilités et une réglementation qui, parfois, n'arrange pas les choses.
Mais restons positifs!!
"Le peu qu'on peut faire, le très peu qu'on peut faire, il faut le faire ..." Théodore Monod
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Mais restons positifs!!
Vu les circonstances, on ne peut que l'être!
Qu'est ce que la civilisation? Une fin en soi, ou un stade avancé de la barbarie? H. Melville
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Il faudrait dès maintenant parler du futur de la pêche sur ce cours d'eau car l'occasion ne se représentera plus : il est très difficile de revenir sur une connerie dès lors qu'elle profite à quelques-uns. Il est temps de demander officiellement une réunion de la Stranapomi.
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Communiqué:
Effacement des barrages sur la Sélune : la reconquête de la biodiversité l’emporte sur des projets économiques non viables
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Lors de la séance des questions orales du mardi 20 mars, Jean Bizet, Sénateur (LR) de la Manche, Président de la Commission des Affaires européennes, a interrogé le Gouvernement sur le projet d’effacement des barrages sur la Sélune.
Jean Bizet a rappelé que, par sa décision du 14 novembre d’engager le projet de restauration de la biodiversité de la vallée de la Sélune, le Ministre de la Transition écologique et solidaire avait mis un terme à plusieurs années d’incertitude et clarifié la position de l’État sur ce dossier que ce soit vis-à-vis du respect des engagements européens de la France qu’à l’égard des élus locaux et des collectivités concernées. « En reprenant les conclusions et l’excellent travail mené par les experts du CGEDD, vous confortez la recherche publique française et renouez le lien entre l’analyse de l’administration et la décision politique pour conduire un projet qui se veut exemplaire, tant d’un point de vue environnemental que scientifique à l’échelle européenne. Vous avez aussi tenu à confirmer l’accompagnement financier de l’Agence de l’Eau Seine-Normandie pour les travaux d’arasement et de renaturation. », a-t-il ajouté.
Toutefois, sur le plan local, des informations sont régulièrement répandues sur l’existence de projets alternatifs proposés tant par la société Valorem que par l’association Ecologie Normande portant le projet H2 Sélune. « Ces démarches troublent nos concitoyens et participent à autant de désinformation au travers de propositions économiques totalement irréalistes. », a-t-il indiqué avant de demander au Ministre de lui apporter des éléments plus précis sur la réalité de tels projets, sur leur crédibilité et son éventuelle caution.
Dans sa réponse, Sébastien Lecornu, Secrétaire d'État auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, a apporté les précisions suivantes : « Le Gouvernement a décidé de restaurer la continuité écologique sur la vallée de la Sélune, dont le caractère est unique en Europe. L'objectif est d'ouvrir 90 km de cours d'eau à la reconquête de la biodiversité, laquelle se traduira par le retour naturel d'espèces aquatiques emblématiques comme le saumon de l'Atlantique ou l'anguille européenne ; un suivi scientifique des effets écologiques de la renaturation sera d’ailleurs assuré. Cela nécessite l'arasement des deux barrages : celui de Vezins sera démantelé avant la fin de l'année 2019, puis viendra celui de la Roche-Qui-Boit. Ce choix se fait pour la remise en état écologique du cours d’eau qui est la solution qui ouvre le plus de possibilités pour l’avenir de cette vallée. Les ouvrages ne présentent pas de perspectives sérieuses de reprise d’activité de production d'électricité dans des conditions économiquement rentables. Le projet Valorem n'a, ainsi, pas été retenu car le coût de soutien public qu’il nécessitait était trop important au regard de l’enjeu énergétique. Cette décision, qui ne met nullement en cause le soutien du Gouvernement à l'hydroélectricité, témoigne de notre volonté de concilier une politique ambitieuse de développement des énergies renouvelables avec une protection exigeante de la biodiversité. »
Remerciant le Gouvernement pour la clarté de ses propos, Jean Bizet a ainsi conclu : « La Sélune, deuxième rivière à saumons de France, se jette dans la baie du Mont-Saint-Michel, classée au patrimoine mondial de l'Unesco. Il est bon que la reconquête de la biodiversité l'emporte largement sur des projets économiques non viables. J'en profite pour attirer votre attention sur la base de loisirs de La Mazure, axée jusqu’à ce jour vers le tourisme social ; elle mériterait d'être reconvertie en centre de recherche régional sur la biodiversité. J’invite Monsieur le Ministre d’Etat, en compagnie de Monsieur le Secrétaire d’Etat, à se rendre sur place pour accompagner cette démarche. »
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