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AVIS DE L'AFB SUR LA DEMANDE D'AVENANT EDF
Objet : Allier, Alleyras - Concession de Monistrol - Demande d’avenant au cahier des charges concernant des évolutions de la reconfiguration du barrage de Poutès
Vous m’avez transmis pour avis la demande d’avenant au cahier des charges de la concession de Monistrol, concernant des évolutions de la reconfiguration du barrage de Poutès sur l’Allier à Alleyras présenté par EDF, Up Centre. Je note qu’elle fait suite à deux demandes de report d’instruction administrative de ce dossier, et entraine des délais supplémentaires dans la réduction des impacts liés à cet ouvrage et à sa gestion.
Vous trouverez ci-après mes remarques et mon avis global sur les évolutions techniques proposées et leurs conséquences environnementales, ainsi que sur leur traduction par le pétitionnaire dans des modifications de certains articles du cahier des charges actuel.
0. Nécessité d’instutionaliser le Comité piscicole
En préambule, je tiens à revenir sur le rôle et l’encadrement du « Comité Piscicole » créé par EDF en 2011 (date correcte ?), auquel participe un agent de l’AFB du pôle d’Etudes et Recherches Ecohydraulique de Toulouse. En effet, même s’il est vrai, comme le pétitionnaire le fait remarquer à de multiples reprises, que ce comité est consulté pour orienter les choix techniques des dispositifs de restauration de la continuité piscicole, je constate que certaines de ses demandes ne sont pas reprises par « l’équipe projet » et que sa consultation reste aussi à la discrétion du pétitionnaire. Compte tenu des fortes évolutions techniques envisagées par le pétitionnaire et des incertitudes actuelles sur le choix et le dimensionnement des solutions correctives (réductrices d’impact), un pilotage de ce « Comité Piscicole » par l’Etat me parait indispensable pour veiller au respect des objectifs environnementaux retenus et à celui des délais d’exécution des travaux.
1. Retenue et cote normale d’exploitation :
La demande de surélévation de la cote d’exploitation à 642 NGF, soit une augmentation de + 3,1 m, a deux principales conséquences sous-estimée ou non abordée par le pétitionnaire :
• Allonger et augmenter la superficie de la retenue. A priori, l’allongement ne serait que de 50 m (400 m au lieu de 350 m) alors que la surface passerait de moins de 1 ha à presque 4 ha pour un volume de 13 000m3. Même si cette longueur et cette surface sont faibles par rapport à aujourd’hui (barrage haut de 17 m), dans le cas où les smolts dévalant ne trouveraient pas l’exutoire de dévalaison, ils seront davantage que dans le projet antérieur soumis à de la désorientation et à de la prédation par des poissons carnassiers et des cormorans.
• Augmenter la hauteur de chute à franchir en montaison par les poissons et réduire de fait les pourcentages de franchissement par le dispositif correctif de remontée mis en place, dont on rappelle qu’il se situe à la sortie amont d’un tronçon court-circuité de faible efficacité.
2. Augmentation du débit dérivé :
Comme précédemment, les conséquences de la demande d’augmentation du débit dérivé de 20 à 28 m3/s ne sont pas abordées par le pétitionnaire, alors que cela :
• Augmentera le nombre de jours ou le tronçon court-circuité (TCC) sera strictement alimenté par le débit réservé lorsque l’installation turbinera, avec une altération de la biocénose sur 10 km et une baisse importante d’attractivité et de stimulation des remontées des saumons atlantique et des anguilles. C’est pourquoi une analyse de la nouvelle hydrologie dans le TCC doit être présentée par le pétitionnaire.
• Réduira l’attractivité relative de l’exutoire de dévalaison, puisque le débit de ce dernier resterait le même que dans le projet actuel.
3. Objectifs d’efficacité pour les migrations de saumon :
Le pétitionnaire mentionne dans plusieurs pièces du dossier les objectifs d’efficacité du cahier des charges environnemental validé par l’Etat en 2011, relatifs au franchissement des saumons, mais ne propose pas de les inscrire au cahier des charges (pièce 2). C’est pourtant indispensable pour en garantir la prise en compte et sécuriser juridiquement ce point essentiel, quitte à envisager des ajustements ultérieurs qui seraient rendus nécessaires par l’apport de nouvelles connaissances scientifiques.
3. Mise en transparence :
Compte tenu de l’augmentation significative du débit dérivé et de l’augmentation importante de la cote de retenue, le pétitionnaire propose un arrêt de l’installation et une mise en transparence de la retenue pendant 3 mois. Cette proposition est intéressante car elle est potentiellement la plus efficace pour permettre la montaison des poissons. En effet, pour une période de l’année donnée, l’absence d’obstacle est préférable à l’installation d’un dispositif technique qui ne peut que réduire et non annuler l’impact sur les migrations piscicoles. En revanche, le placement dans le temps de cette transparence est cruciale, et il parait difficile aujourd’hui (1) de fixer de manière optimale les périodes de réalisation de ces transparences et (2) d’évaluer le nombre et le pourcentage de poissons qui franchira l’ouvrage durant ces transparences, par rapport aux objectifs globaux d’efficacité fixés au « nouveau Poutès » par l’Etat en 2011, auxquels EDF se réfère dans certaines pièces de son dossier.
La nouvelle rédaction proposée du paragraphe III de l’article 18 est à revoir sur plusieurs points :
• Ce paragraphe priorise l’ouvrage « de franchissement dédié » ou « dispositif de franchissement courant » par rapport aux 91 jour d’ouverture complète du futur barrage, ce qui n’a jamais été présenté ainsi lors des deux réunions dédiées à ce dossier (25 juillet et 6 octobre 2017), et qui est d’ailleurs présenté de manière inverse aux pages 15 et 16 de la présentation technique (pièce 3). Or le gain de cette nouvelle version du projet résidera en grande partie dans ces ouvertures complètes, à condition de les optimiser vis-à-vis des périodes de montée connues des saumons. En l’état actuel des connaissances, l’ouverture complète doit comprendre le mois de mai et une partie du mois d’octobre, plus l’intégralité du mois de novembre, et non se limiter au 10 novembre au plus tard comme présenté par EDF en page 11 de la notice d’incidence (pièce 5), aux motifs non fondés de mise à sec de nids de frai des saumons (l’Allier étant étroit sur le tronçon court-circuité, peu sujet à des mises à sec du lit mineur.) Le cahier des charges doit donc inclure ces périodes, ainsi que le principe de leur adaptation future au fil de l’avancée des connaissances, dans l’objectif prioritairre d’optimiser la montaison des saumons, en fonction notamment des conditions de débit et de température de l’eau. Cette adaptation pourra être prise en charge par le comité de suivi proposé par EDF. « un comité de suivi proposera les modalités d’exécution » : il est en effet de la responsabilité du pétitionnaire de répondre aux objectifs environnementaux fixés et de proposer les mesures correctives adaptées. Ce comité de suivi pourra effectivement être consulté sur ces propositions et leur justification par le pétitionnaire.
• « une clause de revoyure fixé à 10 ans … permettra d’optimiser le nombre de jours de transparence » : compte tenu des incertitudes sur les modalités de mise en œuvre de ces transparences, il est indispensable d’avoir une phase test et un bilan à plus court terme, trois ans par exemple que le délai de dix ans proposé. L’ajustement devrait même intervenir tous les deux ou trois ans, si nécessaire. Le fait « d’optimiser le nombre de jours » mentionné par EDF ne peut d’autre part conduire à réduire ces trois mois. La rédaction doit donc être rendue moins ambiguë : si optimisation il doit y avoir, c’est en vue de maximiser les migrations de saumons, sans retard, et non sur des critères de production énergétique..
4. Montaison piscicole :
« L’équipe projet » du pétitionnaire a choisi de ne développer qu’une seule solution technique (passes + ascenseur) alors que le comité piscicole avait préconisé d’étudier également la faisabilité technico-économique d’une passe à bassins de plus petites dimensions que celle du projet actuel. Ainsi la solution retenue de réutiliser l’ascenseur existant rend par conception le dispositif sélectif, la principale difficulté étant de faire rentrer les poissons dans la cage de l’ascenseur. De fait, contrairement à ce qu’écrit le pétitionnaire, durant 9 mois, toutes les espèces de poissons ne pourront pas franchir le barrage par ce dispositif, d’où infraction vis-à-vis du classement de cette partie de l’Allier au titre de l’article L 217-17, liste 2, qui inclut le saumon, l’anguille (migrations en juin et juillet) et les espèces holobiotiques (ombre commun et cyprinidés, à migrations printanières), avec une date butoir de mise en conformité prorogée au 9 juillet 2022. Rem : la DREAL bassin écrit : 23 juillet 2022
Compte tenu des incertitudes sur le type définitif de dispositif qui permettrait de respecter la réglementation en vigueur et sur son dimensionnement, il me parait délicat de ne fixer qu’une seule solution dans le cahier des charges. Il est indispensable en revanche de fixer dans le cahier des charges un(des) objectif(s) d’efficacité (taux de transfert, retard, etc.) à atteindre pour les différentes espèces visées par le classement actuel, autres que le saumon (pour lequel ces objectifs sont déjà fixés depuis 2011). Le pétitionnaire proposera ensuite, comme pour les transparences, les solutions techniques envisagées à l’appréciation d’un comité de suivi et/ou à l’actuel Comité piscicole.
Il est de plus nécessaire d’inclure au cahier des charges « une clause de revoyure » à moyen terme (10 ans), après avoir vérifié l’efficacité des dispositifs et le respect des objectifs fixés. Dans le cas contraire, une optimisation des mesures correctives pour faciliter la montaison des poissons devra être proposée par le pétitionnaire.
5. Dévalaison piscicole :
La mise en place d’une grille fine à 12 mm constituant une barrière physique pour les smolts est effectivement une amélioration par rapport au projet actuel à 20 mm. Toutefois le terme « avoisinera 12 mm » dans la proposition de rédaction du paragraphe I de l’article 18 ets à clarifier. S’il est question de tolérances liées à la fabrication, celles-ci doivent être chiffrées et inscrites dans le cahier des charges.
En revanche, avec l’abandon de la construction d’une nouvelle prise d’eau (ré)orientée vers le barrage et le positionnement à son extrémité d’un exutoire de dévalaison, on risque d’observer comme actuellement (cf. suivis acoustiques de 2013 et 2014), des difficultés d’orientation des poissons à proximité du barrage et de la prise d’eau avec peu de présentation à l’exutoire.
Ces incertitudes ne pouvant pas être levées avant la mise en exploitation, il est indispensable (1) de fixer des objectifs environnementaux dans le cahier des charges (taux de transfert, retard, etc.), (2) de vérifier rapidement (sur 2 ou 3 ans) l’atteinte ou non de ces objectifs et (3) de prévoir une « clause de revoyure » pour une optimisation des dispositifs ou une modification des conditions d’exploitation en période de dévalaison.
6. Calendrier:
La proposition de rédaction de l’article 10 est trop imprécise sur le calendrier de dépôt du dossier d’exécution et de réalisation de la reconfiguration du barrage de Poutès. Compte tenu du retard pris dans l’exécution du cahier des charges initial, il faut que des dates buttoir efficaces soient écrites dans l’avenant. En tout état de cause, il est impossible de dépasser le délai légal en vigueur d’application du classement au titre de la liste 2 du L 214-17 du Code de l’environnement, soit le 9 (23 ??) juillet 2022.
7. Mesures transitoires :
De plus, dans l’attente de la réalisation des travaux, il est impératif de mieux encadrer les mesures d’exploitation temporaire, notamment durant la période de dévalaison des smolts, en tenant compte des retours d’expérience des modalités mises en œuvre en 2017 et 2018 et des suivis acoustiques. Comme je l’avais indiqué le 5 octobre 2017 en réponse à la consultation pour encadrer les exploitations temporaires de 2018, rien ne démontre que l’arrêt de turbinage pendant 20 nuits est suffisant pour permettre le transfert d’au moins 95% des dévalants, ce qui est l’objectif pourtant fixé au nouveau Poutès depuis 2011. Je rappelle et confirme donc ma demande précédente : « pour minimiser les impacts et mortalités sur les smolts, il est nécessaire d’arrêter ce turbinage durant 5 à 6 semaines consécutives, judicieusement situées dans le temps. » A minima, nous rappelons ce qu’avait demandé le Comité piscicole (compte-rendu de la réunion du 4 septembre 2017) :
« …. le comité recommande que ces arrêts de turbinage pour la dévalaison soient réalisés jour et nuit et ce, pendant toute la durée de la dévalaison (environ 1 mois de début mars à début avril). En effet, d’une part, la proportion de dévalaison diurne ne peut pas être considérée comme négligeable, et d’autre part, les variations de débit qui seraient générées dans le TCC et à l'aval de Monistrol en cas d'arrêts uniquement nocturnes ne sont pas envisageables dans le cadre d'un fonctionnement pérenne, à une période où peut débuter l'émergence des salmonidés. »
Par ailleurs, en fonction des résultats de 2018, des ajustements pourront être faits pour les prochaines années d’exploitation.
En conclusion, je suis défavorable aux modifications du projet de reconfiguration de Poutès et du cahier des charges proposées par le pétitionnaire, car elles ne garantissent pas de gain environnemental au plan de la libre circulation piscicole. Il est indispensable que le pétitionnaire modifie et complète son dossier en vue de le soumettre à une nouvelle consultation, dans les plus brefs délais.
A minima, les points suivants doivent être modifiés ou complétés :
- encadrement des modalités de mise en œuvre des transparences qui garantissent le rétablissement de la continuité écologique à l’échelle du cours d’eau et des principes d’évaluation et de « revoyure » de leur consistance ;
- analyse de plusieurs options et justification technico-économique du choix définitif du futur dispositif de montaison piscicole, comparativement aux objectifs environnementaux fixés au nouveau Poutès et encadrement des modalités d’évaluation d’efficacité de ce(s) dispositif(s) et d’optimisation si besoin ;
- inscription au cahier des charges des objectifs d’efficacité de 2011, encadrement des principes d’évaluation de l’atteinte (ou non) des objectifs fixés pour la dévalaison et des modalités de modification des dispositifs ou des mesures d’exploitation pour respecter ces objectifs ;
- fixation de dates butoir de dépôt du dossier d’exécution et de réalisation des travaux, respectant obligatoirement le délai légal lié au classement au titre du L. 214-17 du Code de l’Environnement, liste 2 ;
- révision des conditions d’exploitation temporaire, en particulier en période de dévalaison des smolts au vu des suivis de 2014 à 2017 et ultérieurement, en fonction des retours des suivis de 2018.
Enfin, il est impératif d’encadrer réglementairement l’existence et le rôle du « Comité Piscicole », et que la DREAL pilote celui-ci.
Le Directeur Régional de l’AFB
Jacques DUMEZ
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Merci Joselin, merci Jacques.
C'est pas gagné mais on croise les doigts
Alors l'APS and Co vous n'avez pas encore changé d'avis
Applaudissons l'alevinage ( ya qua y'en mettre et y'en aura) et on se présente tout nu devant la fée électrique, ça ira plus vite on aura pas à baisser le pantalon. On aura plus que la lumière, mais ça pique un peu les yeux
.
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Message d'Emmanuel Gladel
Emmanuel Gladel
1 avril, 10:07 ·
A partir d'aujourd'hui vous ne verrez plus aucune communication et plus un seul commentaire sur les saumons de l'Allier .
Je n'avais que ça pour occuper mes journées bien tristes depuis mes maladies cardiaques et mon cancer mais à présent le manque de soutiens dont j'avais pourtant besoin a eû raison de ma combativité et de mon énergie ;
J'abandonne . Ainsi je ne serai pas complice de ceux qui vont assurer désormais la trés proche disparition des saumons de l'Allier .
On m'aura donc enlevé 25 ans de ma vie de pêcheur aux côtés de gens que j'aimais à partager ma passion pour en arriver au résultat de leur future disparition .
Je vais continuer à soigner et chérir ma mére car c'est bien la seule qui m'aide à tenir le coup . Je vais décliner en même temps que mes chers saumons et j'espére qu'ils me survivront encore un peu .
J'avais besoin de vous . Maintes fois je vous ai demandé de m'aider . Je suis trés déçu et ma décision est sans espoir de retour .
N'essayez pas de me relancer ce serait en pûre perte . Ne communiquez plus non plus . Je ne vous répondrai pas .
16 saumons fin Mars à Vichy et des imbéciles en réunion de chantier à Poutés , casque vissé sur la tête et mains dans les poches ont précipités ma décision .
J'espére que vous me comprenez .
Seul Thierry était de mon côté .....
La grande gueule , l'emmerdeur , vous salue bien . A partir de maintenant je suis mort .......
Ce n'est pas un poisson d'Avril ! C'était ma surprise d'hier .
Sur Facebook je vais garder mes amis écossais ainsi que mes amies féminines pour communiquer .
J'espére pouvoir lire le livre que l'on m'a promis avant de ....
Jean
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Des animaux regardaient en silence leur forêt brûler. Ils virent passer un oiseau-mouche avec une goutte d'eau au bout du bec, qu'il vint jeter sur le feu, puis recommença encore et encore. Ils se moquaient de lui :
- "Qu'est-ce que tu crois? Que tu vas arrêter le feu?"
Entre deux allers-retours le colibri leur répondit :
- "Peut-être pas. Mais moi, j'aurai essayé!"
Rien à ajouter, sinon que la délectation morose non seulement ne fait pas progresser, mais en
décourage certains. Pas moi en tout cas.
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Rodanges, il ne s'agit pas de délectation morose et encore moins de décourager qui que ce soit,mais simplement de saluer un grand pêcheur de saumons de l'Allier que j'ai croisé au début des années 80 en même temps que d'autres grands pêcheurs de la génération précédente: Lucien Bonnenfant, Guy Chaumont ou Paul Boyer.
Bien sûr je sais, les saumons capturés finissaient presque tous sur la pointe d'une gaffe mais c'était une autre époque et tout le monde pratiquait ainsi... moi y compris!
Je sais bien qu'Emmanuel Gladel est très controversé dans notre milieu, mais c'est aussi un grand défenseur du saumon à sa façon, proposant des solutions simples, empiriques, mais qui auraient mérité qu'on y prête un peu d'attention.
Certaines de ses propositions pourraient sans doute être étudiées encore aujourd'hui puisqu'à la date du 5 avril, il n'est monté que 36 saumons à Vichy. On en reparlera, si vous voulez bien.
C'est en tout cas un passionné qui a bourlingué un peu partout dans le monde, notamment en Ecosse, avec toujours un regard d'observateur, et toujours à la recherche de solutions qui pourraient s'appliquer à SA rivière: l'Allier.
Permettez-moi donc de lui adresser un hommage, svp, dans un forum consacré à la pêche du saumon.
Jean
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Bien sûr que Gladel a été un ardent défenseur du saumon, et il ne s'agit pas de lui retirer l'hommage qui lui est dû. Mais même si parfois je suis tenté par le découragement, jamais je ne lui céderai, et encore moins je le ferai savoir.
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Bah... il est malade, fatigué, déprimé, et il le fait savoir à qui veut l'entendre, en l'occurrence à ses amis sur facebook. C'est son droit et je pense qu'un peu de soutien des saumoniers ne peut pas lui faire de mal.
Mais félicitations à ceux qui continuent le combat...
Jean
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Bonjour à tous,
Joli mois de Mai !
Pour info l'article dans la presse locale
https://www.leveil.fr/bas-en-basset/env … ml#refresh
à suivre
cdlt
philippe
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Salut,
" rendre « transparent » l’ouvrage de Poutès à raison de trois mois par an, soit 91 jours. Plus simplement, il s’agit d’un abaissement maximum de la retenue et de l’ouverture des clapets destinés au passage des sédiments par lesquels les saumons pourraient alors directement remonter, sans passer par une passe à poisson, toujours très coûteuse à aménager."
je n'ose pas imaginer ce qu'EDF entend par là!!!!!! Trois mois déjà il ne faudra pas que le SAT loupe le créneau et même si il se présente dans les temps est-ce que le passage par les clapets sera fonctionnel quel que soit le débit???
Je ne parle même pas des autres espèces comme l'ombre commun qui resteront bloquées en aval faute de passe "très coûteuse"...
Je ne suis pas certain que cela aille dans le bon sens mais puisque " C’est un projet ultra-innovant. Une première mondiale" !!!!!
"Le peu qu'on peut faire, le très peu qu'on peut faire, il faut le faire ..." Théodore Monod
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Bonjour
Oui Pascal, sur ce dossier voilà des éléments qui nous font énormément plaisir au sein d'ANPER-tos ]:D.
Absolument fantastique . et 180 SA remontés sur l'axe Allier c'est médiocre.
Et quelle organisation en partenariat avec EDF, et des idéologues qui défendent la prouesse de cette merveille technologique d'un Poutès franchissable?
cdlt
Philippe
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" rendre « transparent » l’ouvrage de Poutès à raison de trois mois par an, soit 91 jours (...) je n'ose pas imaginer ce qu'EDF entend par là!!!
Si, si, t'imagines très bien. On se fout de notre gueule ouvertement, et avec le soutien à peine masqué de gens qui se targuent d'être des défenseurs incontournables des rivières. On y reviendra...
"C’est un projet ultra-innovant. Une première mondiale"
Ben oui, EDF a mis ses meilleurs cerveaux sur l'affaire depuis des années, construit un simulateur, etc... tout ça pour annoncer que finalement ils se sont plantés. On nous prend vraiment pour des jambons...
Qu'est ce que la civilisation? Une fin en soi, ou un stade avancé de la barbarie? H. Melville
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Y a-t-il encore quelqu'un pour croire aux promesse d'EDF? Hélas, oui... L'intérêt de EDF, c'est de faire traîner au maximum, jusqu'à disparition complète du saumon de souche (le CNS..E - E comme élevage- s'y emploie à plein temps!). On est à peu près sûr que EDF va se servir de l'argument consistant à dire que "de toutes façons c'est fini" vu le peu de remontées pour remettre en question l'effacement. Déjà ils viennent de reporter les travaux à 2019, en attendant pire. Mesure de rétorsion suite aux avis négatifs de la DREAL et de l'AFB concernant l'avenant demandé par EDF? Je ne sais, mais c'est plausible. Et il y a tout un tas de gens pour applaudir au "Nouveau Poutès". Cocus mais heureux... Il est vrai que certains touchent des subsides d'EDF, ceci expliquant cela.
Le paradoxe, c'est que dans la logique actuelle l'alevinage massif, qui génère des remontées et donc augmente artificiellement les chiffres de retours, est la seule chose qui permette encore de faire pression. Consternant mais logique.
Dernière édition de: RODANGES (04-05-2018 11:54:08)
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Voulez-vous le pire pour Poutès? Lisez cela et répondez-y. Quant à la fondation (ERN) qui soutient ce projet scandaleux dont le flou pourrait permettre toutes les interprétations, on se pose des questions sur son financement.
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DÉPOSITION. Chacun peut y puiser des éléments de langage pour déposer.
Consultation du public POUTES
http://www.auvergne-rhone-alpes.develop … 13845.html
Eléments de réponse :
Ce projet est le quatrième de la part du pétitionnaire. On doit rappeler en préambule que depuis sa construction le barrage de Poutès bloque la montaison des saumons, ou la retarde fortement ce qui revient au même, et détruit en grande partie la dévalaison de leur descendance. Il constitue encore un obstacle majeur pour l’accès à la plus grande partie des meilleures frayères de l’Allier.
Les diverses options présentées depuis plusieurs années par EDF montrent l’incompatibilité entre la rentabilité énergétique du barrage et les nécessités liées à une espèce patrimoniale en danger d’extinction, espèce génétiquement unique au monde et de ce fait irremplaçable car spécifique au seul bassin Loire-Allier.
Lorsque le problème a été posé concernant le devenir de ce barrage en relation avec ses effets très négatifs sur l’espèce saumon, l’Etat a demandé à un expert, Mr PHILIPPART, un rapport sur des conditions d’exploitation qui seraient compatibles avec l’espèce saumon. Les conclusions de ce rapport, seul document indépendant sur le sujet, préconisaient que le seuil résiduel du barrage ne dépasse pas 2 mètres. Le présent projet est à 7 mètres et ne peut répondre aux objectifs fixés de préservation de l’espèce.
Le transport des sédiments et la libre-circulation des espèces piscicoles sont exigibles en tout temps. S’agissant d’une espèce patrimoniale en danger d’extinction une période de 91 jours de transparence plus ou moins réelle est insuffisante. Le fait de ménager une période ‘’d’ouverture totale’’ de l’ouvrage implique de facto qu’en dehors de cette période il n’y a pas de ‘’libre circulation’’ pour les espèces. D’autre part il n’y a pas réellement d’ouverture totale puisque l’ouverture des seules vannes ne constitue pas une ouverture sur la largeur naturelle du cours d’eau et génère ainsi un goulot d’étranglement dans lequel la pression de l’eau peut être fortement augmentée, constituant alors une nouvelle barrière pour des poissons généralement épuisés après plus de 800 kilomètres en eau douce.
Il y a non-compatibilité structurelle entre des périodes d’ouverture partielle fixes et les périodes réelles de présence des saumons. Si les périodes de « transparence » sont fixées et définies en dates fixes dans le règlement d’eau elles ne peuvent tenir compte de la réalité temporelle des montaisons. Le fait qu’il soit prévu un ascenseur au lieu d’une passe à poissons durant les périodes ‘’d’opacité’’ du barrage est encore un recul par rapport aux exigences de l’espèce.
On peut rappeler que contrairement à ses cousins américains, le saumon ‘’atlantique’’ ne meurt pas après la fraye et cherche à rejoindre la mer. Sur les petits fleuves côtiers beaucoup y parviennent. Rien n’est prévu dans le projet quant à leur dévalaison pour les géniteurs ayant frayé.
« Concernant la migration des autres espèces, dont l’anguille, pour assurer le franchissement de l’ouvrage un dispositif de franchissement sera mis en place en rive droite. Il possédera également un exutoire de dévalaison situé en rive gauche ». Cette phrase n’est pas digne d’un cahier des charges, car elle renvoie à un futur que l’on sait toujours lointain s’agissant de ce type d’aménagement. Cela pose la question du degré de confiance que l’on peut avoir dans le pétitionnaire, qui ne cesse de retarder les échéances et ne réagit, et lentement, que sous contrainte et jamais de sa propre initiative. On peut en prendre pour exemple le report à 2019 – pour la deuxième fois – de travaux dont beaucoup devraient déjà être achevés.
Si le projet d’arrêté rappelle les consultations auxquelles le projet a été soumis, on ne trouve nulle part dans les documents présentés pour cette consultation particulière les avis de de l’AFB (négatif) et de la DREAL (assorti de conditions draconiennes et probablement impossibles à satisfaire par EDF). Le projet d’arrêté préfectoral est rédigé comme si ces avis étaient de pure forme et seulement destinés à satisfaire un simulacre de débat. Il n’en tient apparemment aucun compte et semble avoir été rédigé par le pétitionnaire lui-même.
En un temps où la biodiversité est surtout présente dans le discours pour des espèces que l’on préfère lointaines et exotiques, la perte du saumon de souche Loire-Allier serait un bien mauvais signal donné aux générations futures.
En conclusion ni la hauteur prévue pour ce nouveau projet, ni les périodes d’ouverture, ni le relèvement à 28m3 du débit turbinable ne sont compatibles avec les exigences de préservation de la biodiversité, en chute libre face à des administrations et un personnel politique qui continuent imperturbablement à prolonger ou valider les projets concourant à cette disparition.
Josselin de Lespinay, Membre du Comité de Bassin Loire-Bretagne.
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Et n'oublions pas la clause de revoyure à 5 ans et à 10 ans... On fera quoi dans 10 ans si on s'aperçoit que ça ne marche toujours pas?? On attendra encore 10 ans supplémentaires pour se mettre d'accord?!?! S'il y a encore des saumons...
Qu'est ce que la civilisation? Une fin en soi, ou un stade avancé de la barbarie? H. Melville
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C'est bien ce que EDF attend et ce pourquoi ils retardent toujours de faire leur devoir: ils jouent la montre.
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Yep!
Encore une analyse écrite par quelqu'un que je ne connais pas du tout:
http://www.truites-et-cie.fr/article/en … e-illusion
Qu'est ce que la civilisation? Une fin en soi, ou un stade avancé de la barbarie? H. Melville
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Salut,
Yann est un ancien de MRM qui a largement œuvré pour la réouverture des fleuves méditerranéens.
a+
"Le peu qu'on peut faire, le très peu qu'on peut faire, il faut le faire ..." Théodore Monod
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La DREAL et l'AFB, ainsi que Logrami, ont renouvelé leur opposition au projet EDF. La fédération de pêche, le "Chant de Rivières", SOS-LV, ERN et le CNSS trouvent le projet formidable...
En marge du dossier, j'ai reçu d'un vice-président du comité de bassin Rhône-Méditerranée le commentaire suivant :
J’ai eu un échange hier avec un responsable de l’AFB qui m’a dit à propos de Martin Armoult et concernant Poutès : « il est payé n’est-ce pas ? »
Sans commentaire
Cordialement
J'ai eu le même commentaire lors de la commission "Plan Loire" de Loire-Bretagne, de la part d'un DREAL, qui se demandait ce qu'était cette nouvelle fondation.
Le "Chant des rivières", c'est celui du tiroir-caisse
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Préciser la FD 43.
Qu'est ce que la civilisation? Une fin en soi, ou un stade avancé de la barbarie? H. Melville
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Synthèse des avis sur l’avenant au Cahier des Charges du barrage de Poutès
et de la concession de Monistrol d’ Allier
le 26 Mars 2018 .
Avis favorables .
* commune de Monistrol d’Allier
* commune de St Préjet
* commune d’ Alleyras
* SAGE Haut Allier
* SMAT Haut Allier
* ARS
Avis favorables avec réserves.
* DDT 43
* FD Pêche 43
* LOGRAMI
* DREAL de Bassin
* DREAL AuRA
* DEB
* AELB
* APS
Avis défavorable.
* AFB AuRA
Pas de réponse.
* DEB
* DGEC
* DDCSPP
* CNSS
Dernière édition de: Denis PRUDENT (26-08-2018 18:44:32)
Le passage au CODERST est la dernière étape .
La dernière étape , avant la prise de décision du préfet de Haute Loire sur la base d’un rapport final
et projet d’ écriture de l’arrêté , proposé par le service instructeur compétent de l’état .
Service instructeur compétent de l’ état DREAL AuRA .
Conclusion des différents avis ayant un impact sur le cahier des charges .
* Modification de la rédaction du CdC pour les articles 10; 16; 18; 21; et 24 pour mieux clarifier la
durée des transparences , le délai pour le DEX et les travaux , les objectifs environnementaux à la
montaison et devalaison et les clauses de revoyure .
*Étudier la faisabilité technico - économique de plusieurs dispositifs pour la montaison .
* Le dispositif de montaison devra être multi - espèces .
* Inscrire dans le CdC , les mesures transitoires jusqu’a la réalisation des travaux en les accentuant
( 4 à 6 semaines d’arrêt jour et nuit )
L ´Etat Français , va t’ il tenir compte des remarques des différents organismes et ONG ???
Ou adopter le projet EDF ???
A venir .
* L’ enquête publique sur le dossier technique d’exécution des travaux
4ème trimestre 2018 .
* Démarrage des travaux
2 ème trimestre 2019 .