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Travaux de l'Agence de l'Eau LB présentés à la Comina (commission des milieux aquatiques) et validés lors du comité de bassin du 29 novembre
Effacement d’obstacles dans le périmètre du bassin Loire-Bretagne
Sur les 350 ouvrages dits « liste 2 » aidés par l'agence de l'eau, l'effacement reste majoritaire et représente 48% des ouvrages traités, soit 168 ouvrages. L'équipement représente 36% des ouvrages traités, soit 126 ouvrages équipés. Pour ces ouvrages, l'écart est donc moindre entre effacement et équipement.
2.2.3. Cas des 16 ouvrages prioritaires du plan de gestion des poissons migrateurs de la Loire, de la Sèvre niortaise et des côtiers vendéens
Le plan de gestion des poissons migrateurs (Plagepomi) de la Loire, de la Sèvre niortaise et des côtiers vendéens 2014-2019 a identifié 16 ouvrages dont le traitement apporterait un gain écologique significatif à l’échelle du bassin, pour les poissons migrateurs, par l'ouverture ou l'amélioration de l’accès à de vastes zones de reproduction ou de croissance.
Début septembre 2016, l'avancement des démarches de traitement de ces 16 ouvrages prioritaires suivant :
Poutès (rivière Allier, Haute-Loire): projet d'abaissement du barrage avec construction d'une passe à poisson et d'un dispositif de dévalaison. EDF a annoncé en juin 2016 le report du projet en 2017.
Chambezon (rivière Alagnon. Haute-Loire): malgré des travaux d'amélioration en 2012, le dispositif de franchissement existant reste imparfait et l'impact du barrage important. Une étude a été lancée en 2016 pour un projet de nouvelle passe à poissons.
Moulin Breland (rivière Sioule, Allier): travaux achevés en 2015. Des ajustements restent à réaliser. Le nouveau dispositif de franchissement (2 passes à poissons et un dispositif pour la dévalaison) a été conçu pour permettre l'installation par LOGRAMI d'une station de comptage).
Moulin de la Ville (rivière Sioule, Allier) : travaux en cours comprenant la création d'une nouvelle passe à poissons, l'amélioration d'une passe existante, la mise en place d'un dispositif de dévalaison et l'installation d'une vis hydrodynamique.
Moulin de la Carmone (rivière Sioule, Allier:) : solution technique définie (passes à poisson, dispositif de dévalaison, modification des vannes de décharge). L'instruction du dossier étant terminée, les travaux devraient débuter en 2016.
Barrage de Saint-Andoche (rivière Arroux, Saône-et-Loire) : solution technique définie (enlèvement des clapets métalliques et aménagement d'une passe dans le radier en béton). Dossier loi sur l'eau attendu d'ici fin 2016. Le projet fait débat localement.
Barrage des Lorrains (rivière Allier, Cher) : travaux terminés en 2015. Remplacement des hausses Aubert par deux vannes-clapets avec automatisation de la gestion. Améliorations de la passe à poissons et création d'une passerelle d'accès. Réflexions en cours sur le règlement d'eau.
Pont-canal du Guétin (rivière Allier, Nièvre) : le dispositif actuel (rivière de contournement et rampe en enrochement) est mal calé. Pas d'avancement, VNF ayant priorisé les travaux sur le barrage des Lorrains.
Châtres-sur-Cher (rivière Cher, Loir-et-Cher) : dossier de demande de renouvellement d'autorisation (comprenant la création d'une passe à poisson et l'installation d'un dispositif de dévalaison) déposé en juin 2016. Mais encore des compléments à fournir pour s'assurer de l'adéquation du dispositif proposé aux enjeux.
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Merci pour les infos et cette présentation plutôt optimiste mais il ne faut pas oublier quelques gros problèmes, dont par exemple:
- dévalaison à Langeac.
- dévalaison à Brioude.
Voir modélisation mathématique de la survie par Prévost et Legrand dont on a parlé dans un autre fil: le succès est conditionné à un retour à la normale du taux de survie.
De plus ceux qui habitent en amont rapportent des blocages réguliers et durables des passes à poissons (branches, herbages...).
A+
Dernière édition de: raphaël (03-12-2016 12:32:43)
Qu'est ce que la civilisation? Une fin en soi, ou un stade avancé de la barbarie? H. Melville
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En attendant que le problème de Poutès soit réglé et que les autres obstacles à la montaison et à la dévalaison soient convenablement aménagés entre Vichy et Poutès, pourquoi ne serait-il pas envisageable de mettre en place de manière provisoire la solution utilisée depuis des années sur la rivière Mitis en basse Gaspésie au Québec.
http://www.hydroquebec.com/developpemen … _mitis.pdf
(Année record sur la Mitis en 2016)
...en capturant les saumons à Vichy pour les transporter dans le Haut Allier au dessus de Poutès.
Mais méfiance on est en France et il ne s'agit pas de faire les choses à moitié en oubliant par exemple la dévalaison.
Je sais bien que pour l'Allier le transport en camion serait autrement plus long que pour la Mitis, mais je sais aussi que çà, on sait le faire.
Et dans ce cas, Chanteuges pourrait servir d'infirmerie aux saumons trop abîmés avant d'être relâchés en amont de Poutès....et alors peut-être ne sera-t-il plus nécessaire de polémiquer entre les pour et les contre l'alevinage.
De plus cette solution peut-être mise en oeuvre immédiatement mais je répète qu'elle ne peut-être que provisoire.
Essayons donc d'être consensuels!
Jean
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Le représentant des pêcheurs pro en eau douce (qui hélas a voté avec Vigier au Cogepomi pour des raisons assez consternantes) avait proposé que les saumons capturés accidentellement en basse et moyenne Loire après le mois d'avril puissent être transportés en amont de Langeac. Ne ricanez pas : la proposition était sincère à défaut d'être gratuite. Je n'ai pas d'opinion là-dessus. Lui est sincère. Les autres...
Dernière édition de: RODANGES (03-12-2016 15:01:15)
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Oui, pourquoi pas, mais je proposais simplement d'emmener en amont de Poutès les saumons capturés à Vichy. Par souci de précaution, cela pourrait se faire progressivement: par exemple une centaine d'individus la première année, puis en fonction de l'adaptation des géniteurs et du résultat du frai, augmenter progressivement le nombre de poissons les années suivantes.
Ceci évidemment en attendant que la continuité écologique soit restaurée et que les saumons puissent atteindre sans difficulté et de manière autonome les zones de frayères du Haut Allier.
C'est à mon sens le seul moyen d'éviter l'alevinage... mais peut-être en connaissez-vous d'autres?
Jean
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Ce n'est pas tant à Vichy que les problèmes se posent car les saumons passent plutôt pas mal, mais entre Vichy et Langeac. Je vois mal comment opérer une telle manœuvre, qui réclame des moyens considérables. De plus ce genre d'opération laisse croire que l'on résout un problème... en attendant que etc.. Et comme du coup on peut attendre, on attend longtemps. C'est ce qui s'est produit avec Poutès.
Quant à l'alevinage, comme il est inefficace voire dangereux pour la survie de la souche Allier (voir post sur Chanteuges), le meilleur moyen de ne pas y recourir est... de ne pas y recourir!
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Ce n'est pas tant à Vichy que les problèmes se posent car les saumons passent plutôt pas mal, mais entre Vichy et Langeac. Je vois mal comment opérer une telle manœuvre, qui réclame des moyens considérables. De plus ce genre d'opération laisse croire que l'on résout un problème... en attendant que etc.. Et comme du coup on peut attendre, on attend longtemps. C'est ce qui s'est produit avec Poutès.
Quant à l'alevinage, comme il est inefficace voire dangereux pour la survie de la souche Allier (voir post sur Chanteuges), le meilleur moyen de ne pas y recourir est... de ne pas y recourir!
On se comprend mal. Je n'ai jamais dit que le problème se situait à Vichy, mais Vichy est le seul obstacle réellement contrôlé avec un comptage précis et une passe qui facilite la capture des géniteurs. De plus, rendre opérationnelle une navette entre Vichy et Poutès pendant les 2 mois maxi du pic de la remontée ne me semble pas insurmontable, ni devoir réclamer des moyens considérables.
Bon, j'essayais d'être consensuel ,mais si même cette proposition ne te convient pas, désolé de te dire que tu donnes des arguments aux défenseurs de l'alevinage!
Dernière édition de: salmo69 (03-12-2016 19:14:41)
Jean
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Hi Salmo69!
Problème: le barrage de Poutès tue directement ou indirectement jusqu'à 75% des smolts qui y transitent:
- mortalité directe en glissant dans la rampe de dévalaison;
- prédation dans la retenue (truites, brochets, cormorans...);
- retard induit dans leur migration de plusieurs jours voire plusieurs semaines, retard qui les empêche d'être dans le fenêtre physiologique d'adaptation à l'eau salée... (voir entre autres rapport Philippart, thèse Cohendet, rapport divers Logrami et CNSS).
Donc emmener des adultes en amont pour que leur descendance soit décimée, c'est une fausse bonne idée (j'y avais pensé un temps, et je pense qu'on est loin d'être les seuls)...
Par contre l'idée pourrait peut-être être appliquée aux poissons qui arrivent tard et qui arrêteront de migrer en zone chaude. On pourrait-peut-être les emmener plus haut, au frais pour être qu'ils passent l'été sans trop de casse... Mais bon, ça ressemble un peu beaucoup à une solution technocratique toute faite.
A+
Dernière édition de: raphaël (04-12-2016 14:13:28)
Qu'est ce que la civilisation? Une fin en soi, ou un stade avancé de la barbarie? H. Melville
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Salut Raphaël,
Là encore j'ai l'impression qu'on ne se comprend pas ou du moins que ni toi ni Rodanges n'avez lu complètement le lien que j'ai mis sur la rivière Mitis. Ceci n'est pas un reproche parce que je reconnais être le premier à ne pas lire tous les liens qui sont proposés sur ce forum.
Mais là je me permets d'insister et je vous demande de prendre 5 mn pour le lire. Donc je le remets ci-dessous.
http://www.hydroquebec.com/developpemen … _mitis.pdf
Les québécois ont l'esprit pratique et ne se posent pas de questions existentielles. Pour résoudre le problème de la dévalaison, ils ont opté pour la solution la plus simple, à savoir capturer les smolts en amont du barrage pour les relâcher à l'aval (voir le paragraphe "Assurer la dévalaison").
Cette solution pourrait sans doute être mise en place en amont de Poutès uniquement aux périodes cruciales de la dévalaison des smolts, et de plus, les pièges pourraient être posés en amont de la retenue, évitant ainsi aux saumoneaux les dangers de la rampe de dévalaison ainsi que les carnassiers présents dans la retenue.
Mais bon, encore faut-il qu'une telle solution (simple et peu onéreuse) soit acceptée et mise en place par nos autorités et là, je sais trop bien que c'est pas gagné.
Jean
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Comprend pas bien là... vu que Poutès va disparaître (un peu de patience).
Notes que "ta" solution a été mise en place sur la Pique... on attend toujours le résultat. C'est aussi ce que propose Valorem pour conserver Vezins et La Roche qui Boit. Donc pour moi c'est irrecevable...
Qu'est ce que la civilisation? Une fin en soi, ou un stade avancé de la barbarie? H. Melville
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Surtout ne pas proposer des solutions qui pourraient laisser Poutès en place...
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Comprend pas bien là... vu que Poutès va disparaître (un peu de patience).
1) Compte tenu du contexte de l’énergie et de la situation financière actuelle d’EDF, j’ai bien peur que les travaux de transformation de Poutès soient reportés aux calendes grecques. J’aimerais vraiment me tromper, mais on devient méfiant avec l’âge et l’expérience.
2) L’idéal eut été un arasement total, comme St Etienne du Vigan et c’est bien ce qui était prévu au départ. Cette solution aurait constitué la seule garantie de retrouver la continuité écologique dans ce secteur.
3) Donc non, Poutès ne va pas disparaître mais va (peut-être) être aménagé à la sauce EDF. Et il faudra se contenter d’un barrage de 5m de hauteur au lieu des 17m actuels…et 5 m demeurent une hauteur infranchissable pour n’importe quel saumon.
4) …donc y a intérêt à ce que le système de franchissement soit vraiment efficace et que les débits réservés soient suffisants et respectés, mais aussi que le système de dévalaison soit parfaitement conçu.
5) Et en admettant que cet ouvrage soit absolument parfait et qu’il ne constitue plus un obstacle à la montaison (ce dont je doute), reste à savoir quand même combien de poissons l’atteindront, car il ne faut pas oublier qu’ils ont quand même un vrai parcours du combattant avant d’arriver au pied de Poutès. D’ailleurs aujourd’hui, combien de poissons arrivent à Monistrol ?
Ce que je veux dire, c’est que l’hypothèse que j’ai soumise de prendre le modèle de la Mitis comme solution provisoire apporte au moins la garantie d’avoir quelques centaines de géniteurs de souche Allier sur les frayères, quel que soit l’avenir de Poutès. Cette solution est-elle vraiment « irrecevable » ? Et pourquoi ?
Et puisque vous ne voulez surtout pas entendre parler d’alevinage, vous pourriez peut-être considérer avec un peu d’attention les autres options possibles.
Et rassure-toi Rodanges, je ne veux absolument pas mettre en péril ni retarder les travaux de Poutès.
Jean
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La solution de transport aurait une certaine pertinence, pour autant qu'elle s'avère efficace une fois Poutès transformé. Sur ce dernier point, en ne faisant pas les travaux EDF perdrait la concession, qui inclut cette transformation financée en grande partie par l'Agence de l'eau AELB. Et sans compter les recours au niveau européen.
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