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Le forum du Club des Saumoniers comporte trois parties :
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Juste pour rappel, les propos tenus par Scott Mac Kenzie dans Trout and Salmon il y a quelques années :
"- un pêcheur de saumon qui lance en permanence (ceci sous-entend main droite et gauche et y compris avec de l'eau au ventre) à 25 yards (pas des mètres donc !) est un lanceur moyen (ou correct)
- un pêcheur qui lance en permanence à 30 yards est un bon lanceur
- un pêcheur qui lance en permanence à 35 yards est un très bon lanceur
Au dela, c'est un professionnel ...
Laurent
Mmmm...
Bas de ligne 2m
(versi) leader 3m
Tete scandi 11m
Ca fait déjà 16m
Restent 30m de running. On compte les spires restant sur le moulinet, sachant que le diamètre de la bobine recouverte de backing fait 0.08m (Danielsson L5W 8-12), ce qui donne 0.25m par spire. S'il reste 30 spires c'est qu'il reste 7.5 mètres de running sur le moulinet et j'en déduis qu'il ya 22.5 m de running dehors. On frôle dès lors les 40m (38.5 exactement)...
Je l'accorde, il faut que ce soit bien tendu et propre pour prétendre à l'excellence et effectivement si c'est avec de l'eau jusqu'au nombril on est un crack (j'en suis en tout cas incapable, alors qu'avec de l'eau aux chevilles si...); mais quand même je me demande si, aussi vénérables que soient ces messieurs, ils ne seraient pas atteints d'un syndrôme inverse des marseillais.
a+
R
Dernière édition de: raphaël (01-12-2018 21:06:47)
Qu'est ce que la civilisation? Une fin en soi, ou un stade avancé de la barbarie? H. Melville
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le pub est ouvert , open bar
tu deviens casseur de gilets jaunes !
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Salut Raphäel,
La différence est dans la continuité , 2/3 lancers le matin en pleine forme et bien réveillé , ouais
peut être .
les deux mêmes vers 19h30 après une journée de pêche; heu , moins évident
<*(((((><
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Ah ça, Christian, je ne le conteste pas... Et heureusement qu'il ya très peu de postes (là où je pêche) qui nécessitent cet effort, et donc la concentration soutenue qui va avec. Je crois aussi que si on sait qu'il ya une objectif réel, parce que cet endroit là, aussi éloigné fut-il "pue le poisson" et qu'il faut vraiment y arriver, on est capable d'une poignée de nécessaires performances qu'on atteindra jamais à l'entrainement (je parle de pêcheur comme moi, pas des cracks). En septembre dernier il y a eu deux postes qui ont nécessité cet effort, effort que j'aurai été incapable de soutenir plus de quelques fois de suite. Mais sur ces deux postes très éloignés et bien discernables, en s'appliquant vraiment à fond, ça a rapporté à chaque fois. Dans ces deux cas j'avais pris la peine de me poser au bord de l'eau pendant quelques dizaines de minutes sans rien faire d'autre que regarder les truites gober avant d'attaquer...
Bref, heureusement que la plupart des poissons sont pris à distance courtes à moyennes... mais n'est-ce pas parce qu'on ne lance pas plus loin, faute de compétences? Tout en admettant que si la tenue supposée du poisson est dans le bottes, il n'y a aucun intérêt à essayer ailleurs et que quand bien même, il vaut mieux une dérive bien contrôlée et pas trop loin qu'un grand n'importe quoi au milieu de la rivière... Je me souviens d'un japonais sur l'Erriff qui était vraiment un as du spey. Sur les grands pools qu'il recherchait systématiquement il déroulait de jolies boucles à perpète avec une élégance et une assurance qui pourraient faire palir nos chers instructeurs de stages... Il ne prenait jamais rien. Tandis que moi, avec une canne à une main, en lisant la rivière et en ratissant à 10-12 mètres maximum avec des petits roulés précis et légers, je mouillais l'épuisette...
Lancer n'est pas pêcher, même si ça peut y contribuer.
a+
R
Dernière édition de: raphaël (02-12-2018 01:17:33)
Qu'est ce que la civilisation? Une fin en soi, ou un stade avancé de la barbarie? H. Melville
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j'avais pris la peine de me poser au bord de l'eau pendant quelques dizaines de minutes sans rien faire d'autre que regarder les truites gober avant d'attaquer...
... Ou, le plaisir d'écrire la partition et d'avoir pêché dix fois le poisson avant de le prendre. C'est toute la différence entre mettre un poisson à l'épuisette ou en faire un partenaire.
Bref, heureusement que la plupart des poissons sont pris à distance courtes à moyennes... mais n'est-ce pas parce qu'on ne lance pas plus loin, faute de compétences?
Au contraire, je l'ai évoqué précédemment, quand on parle de technique de lancer (SH), on fait de la distance une exclusivité, alors que le gros de la technique porte sur les lancers à distance raisonnable. La liste est loin d'être exhaustive : le lancer italien, les lancers courbes, les lifts latéraux, les lancers rasants (pour pénétrer profondément en-dessous des frondaisons), les techniques pour pêcher sa propre bordure, etc, etc...
Tout en admettant que si la tenue supposée du poisson est dans le bottes, il n'y a aucun intérêt à essayer ailleurs et que quand bien même, il vaut mieux une dérive bien contrôlée et pas trop loin qu'un grand n'importe quoi au milieu de la rivière...
C'est frappé au coin du bon sens, et pourtant...
Bébert
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Bonjour à tous,
Concernant cette discussion sur le lancer près / lancer loin, j’aimerai vous apporter ma fraiche expérience.
D’abord dans les concours de pêche à la mouche réservoir (équipement standard 10 pieds soie de 7) c’est celui qui lance le plus loin qui a des chances de faire un podium. La raison est qu’avec le no kill on a affaire à des poissons éduqués. Quand elles ont détecté une activité halieutique les truites prennent une marge de sécurité en se positionnant à 25m du bord pour les plus naïves, à plus de 30m pour les plus expérimentées et souvent les plus grosses.
Pour les atteindre, comme les shootings sont interdite, la tendance consiste à prendre une soie fourty plus, en fait une shooting maquillée en soie d’un seul tenant, mais explicitement acceptée dans le règlement. 40 + c’est 40 yards qui, si l’on ajoute un bas de ligne généralement d’une longueur de canne, on est proche des 40m.
La seule exception c’est surtout la première manche du matin, et un peu celle de l’après midi ou les poissons se risquent à explorer les bords ou il y a du poisson fourrage et des insectes tombés des arbres. Mais cela ne dure pas plus d’une vingtaine de minutes.
Maintenant concernant la tactique distance, j’ai deux anecdotes et une expérience.
Il se trouve que Jan Astier, l’inventeur du lancer à la française est parti en Espagne pour entrainer l’équipe national qui après des années de galère dans le fond des classements est maintenant championne du monde. J’ai demandé à un responsable qui le connaissait comment était-ce possible. Il m’a répondu que tout était question de tactique : un jour en pêchant avec lui, il voit un jeune qui arrive au bord de l’eau et qui en un premier shoot à 30m prend une truite au milieu de la rivière. Il lui fait la réflexion : en voila un qui est de la graine de champion et que vous pourriez prendre dans votre équipe ! A quoi il répond ; certainement pas ! Le passage de la soie a fait fuir les truites du bord et le ramené du poisson a finit de faire fuir toutes les restantes ; en lançant à distance progressive il aurait du prendre trois truites, au lieu de pourrir le secteur en n’en prendre qu’une !
Lors d’une formation en Alsace avec la pléthore de champions de la pêche à la mouche qu’ils ont là-bas, nous avons traité l’épineuse question de la façon d’aborder la première manche, le champion de France junior d’une famille bien titrée, nous a expliqué sa façon de faire. Un train de deux streamers, soie intermédiaire lente, premier lancer à très faible distance, puis on recommence en laissant descendre afin de prospecter la colonne d’eau ensuite un réitère un peu plus loin, et encore plus loin toujours devant soi et sans changer de mouche. Quand on a touché son premier poisson, on a à peu près idée de la façon d’ajuster sa tactique pour la suite. S’il ne se passe rien on a compté qu’il pouvait faire 40 lancers en éventail avec ce ratissage systématique.
Maintenant, comme je souhaite abandonner la compétition pour la quête des saumons dans les pays lointains je vais vous donner ma méthode pour bien débuter en concours. Avec une canne courte la soie Teeny pointe plongeante la plus fine (T150) un bobby au bout d’un bas de ligne de 60 cm, un roulé à 5m et des strips extra lents. L’idée c’est que les poissons du bord ne sont généralement pas postés mais ils circulent en quête de nourriture. Donc moins on lance, moins on bouge, plus on reste discret ; la pointe plongeante Teeny est la plus facile à lancer en roulé sans appui ; quant au BDL ultra court, il fixe la hauteur par rapport au fond, la détection de touche est immédiate et l’hameçon n’est jamais avalé (premier problème de cette mouche). Le bobby s’anime tout seul au moindre mouvement d’eau. J’ajoute que prendre quelques poissons dès le début c’est bon pour le moral.
Pour le lancer distance ma meilleure expérience fut un concours amical ou je me suis retrouvé encadré par un vice-champion d’Europe et un champion de France. L’avantage d’un concours c’est que l’on passe tous successivement sur les mêmes secteurs avec possibilité de voir comment les autres s’en sortent. Ils me grattaient 15m au lancer classique et 10m au roulé (en deux fois : 1 roulé soie posée sur la berge + un spiroulé). J’ai finalement découvert qu’avec un shoot arrière bien tendu, il était possible de passer à travers un trou d’un mètre carré dans la végétation et gagner sur la charge arrière pour faire plier un peu plus la canne et forcer la propulsion avant.
Pour ce qui concerne le lancer à deux mains, il faut d’abord constater que les soies spey standard font 120 pieds, que les compétitions lancer distance spey se jouent moyenne main droite-main gauche autour de 50m. Voila les possibilités mais est ce bien utile comme le dit un de mes instructeurs de club, spécialiste du lancer arbalète dans les petites rivières de son pays d’origine. A ce point j’ai trouvé plusieurs situations ou la rive opposée est inaccessible étant composée d’une falaise dominant un profond chenal (là ou passent les saumons). A moins pour ce cas ou il faut lancer d’une rive à l’autre, avoir dans son carquois un shoot distance efficace me semble bien utile.
A+
Jean-Claude
Patient, patience, patience dans l’azur! Chaque atome de silence est la chance d’un fruit mûr!
Paul Valéry
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Ah ça,
Lancer n'est pas pêcher, même si ça peut y contribuer.a+
R
Merci!Merci!
A vous deux.
Pour plusieurs raisons je ne suis pas un"grand lanceur",mais j'ai appris trés tôt dans les Pyrénées que le plus important était de chasser le poisson ...là ou il se trouve,souvent trés prés et le plus discrétement possible.
Le plus grand pêcheur de truites que j'ai vu à l'oeuvre était un pêcheur au toc.
Il pêchait à l'asticot,légal sur le gave d'Ossau à condition de ne pas appâter.Lui en jetait 3 ou 4 en arrivant ce qui n'était rien à côté des autres qui y allaient à la poignée....Bien sûr il était un peu braco sur les bords.Mais il y a maintenant 50 ans la réglementation était moins stricte,et le gave riche en truites.La seule pollution apparente était sous la passerelle de Pon ou j'ai fait mes débuts.Le charcutier de Laruns,excellent au demeurant, y balançait parfois le soir,avant le coup de vanne, des têtes de veau inutilisées,du mouton etc.Il fallait les voir les monstres qui rappliquaient rapidement aprés cet .....amorçage!!!
Bref un soir mon fameux pêcheur qui lui était boulanger arriva aprés sa tournée,gara sa 4L devant chez Saubade et déplia sa canne.
A l'époque en duralumin,qui faisait presque 6m.J'avais 16 ans environ,et connaissant sa réputation lui demandai poliment si je pouvais le regarder pêcher.Il me connaissait aussi car client de sa boutique.Outre un trés bon pain de campagne,il faisait surtout des tartes aux prunes à se mettre à genoux.Il accepta à condition de me tenir en arriére sur la prairie d'ou je pourrais bien voir.A plat ventre dans l'herbe je le vis s'approcher du bord de l'eau mais restant un bon métre et demi en arriére,adossé à quelques arbustes.Face à lui un joli courant que je connaissais bien.
En une vingtaine de coulées il prit....18 truites.
Selon lui les deux coulées sans succés le furent car l'asticot avait bougé sur l'hameçon et n'était plus ....vivant!
Il pêchait sous sa canne,donc à environ 5m du bord...pas plus loin!!!
Je suivais ses coulées et je ne voyais....rien !!!!!!Mais rien!!!Et soudain une truite volait dans son épuisette!
M'ayant pris presque,car l'homme était plutôt secret, en amitié pour ma passion de la pêche il m'a appris bien des choses mais je ne suis jamais devenu un champion comme lui qui de plus connaissait chaque courant.
De plus déjà,je préférais pêcher avec mes mouches.
Les premiéres furent la discrétion,la lecture de l'eau et une attention extrême,"tu me parleras aprés".
Ma premiére question fut:"je ne vois rien,est ce que vous sentez le "toc"?
"Non,à l'asticot si tu sens le toc,c'est trop tard,elle a recraché"
"Mais alors comment sentez vous comment ferrer?"
"Je regarde toute ma ligne et pas seulement le brin de laine.Attentivement.Pour voir si elle se tend ou se ramollit, dévie,se ralentit ou s'accélère.Elle doit descendre comme le courant et que comme ça.
Tu verras,si tu es attentif tu devineras quand ça mord et .....même juste avant,quand ça va mordre....tu le sentiras..."
Bien à tous.
Dominique
Dernière édition de: Kylemore (02-12-2018 16:23:22)
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