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Dernière édition de: raphaël (17-05-2016 14:23:45)
Qu'est ce que la civilisation? Une fin en soi, ou un stade avancé de la barbarie? H. Melville
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Bonjour à tous
Voici ce qu'on a pu lire dans la Presse de la Manche du 5 Mai 2016
Barrages de la Sélune . Les poissons passés par camion
<< Des solutions n'ont pas été étudiées >>
|Interview
|Antoine POISSON
|Ingénieur chez Valorem
Le 28 avril, à Isigny-le-Buat, l'entreprise française Valorem a présenté son alternative à
l 'arasement des barrages de Vezins et La Roche-qui-Boit. Leader dans l'éolien et lesolaire,
elle compte utiliser l'hydroélectricité comme <<outil de régulation>> et s'engage à concilier
développement des énergies renouvelables et amélioration de la qualité des milieux aquatiques,
deux exigences européennes.
Les défenseurs du projet de maintien des barrages sur la Sélune vous ont donc sollicités en 2015 . Pourquoi
l'exploitation des deux ouvrages hydrauliques vous intéresse-t-elle ?
Pour plusieurs raisons.Dans l'hypothèse de la destruction, il y a beaucoup d'omissions et d'affirmations discutables .
Il est dit que le projet n'est pas économiquement viable , qu'il n'est pas possible de répondre à la continuité écologique,
que le mauvais état des barrages est un danger pour les personnes...Si effectivement, le bilan actuel n'est pas bon,
l'exploitation-passée de 25 gigawatts heures (Gwh ) à 17-18 Gwh après l'annonce de l'effacement en 2009- peut etre
optimisée . Les fraisde structure peuvent être trois fois moins importants , du fait du taux horaire des agents d'EDF.
Et il n'y a pas eu beaucoup de modernisation , les ouvrages nécessitent d’être rénovés .
L'impact des barrages sur la circulation des poissons migrateurs est un des points les plus polémiques.
Quels sont vos arguments ?
Des solutions n'ont pas été étudiées. Pour la montaison des poissons,des océans vers les rivières, on est obligé de
court- circuiter les deux retenues et de transporter les poissons. Il existe déjà des dispositifs, mis en place à Carbone,
sur la Garonne: une passe à bassins successifs avec capture des poissons au niveau le plus haut pour les transporter car
il est impossible de leur faire passer le barrage à cause des problèmes de turbidité de la masse d'eau mais surtout de
prédation par des carnassiers comme le silure.
Vous voulez dire <<les transporter par camion>> ?
Oui. La question est alors: combien de voyages par an ? On est parti sur 200 voyages par an entre la Roche-qui-Boit
et Saint-Hilaire-du-Harcouët, soit 15 kilomètres. Les camions peuvent rouler à l'hydrogène,etre électriques.
Ce qu'il faut comparer, ce sont les taux d'émissions de gaz à effet de serre: l'exploitation des barrages permet
d'économiser 8500 tonnes de CO2 par an, le transport par camion va en produire 500 à 600kg par an. Il faut aussi
avoir en tete que ce transport, c'est de l'emploi.
<<Un projet de l'ordre de 5 millions d'euros>>
Pour la dévalaison des poissons, de la rivière vers l'océan, vous prévoyez également le meme transport ?
Effectivement. Sur la centrale hydroélectrique, nous installerons une prise d'eau dite ichtocompatible, avec un système
de grille immergée dans le lit de la rivière, pour canaliser les poissons et les capter afin de les faire redescendre
par camion. Il y a déjà un retour sur expérience : ça marche à 98% sur des centrales EDF. Sans perturbation, c'est
l'objectif. Le dispositif est validé par le conseil supérieur de la peche et l'ONEMA.
Avez-vous pris en considération d'autres aspects environnementaux ?
La problématique de sédimentation, avec des émanations toxiques et prolifération de cyanobactéries. Nous proposons
une innovation Valorem : un système de captation des sédiments, un <<des-sableur>> , couplé au dispositif de captage
pour la dévalaison.L'eau est ralentie, ce qui provoque le dépôt des particules.Les boues seront récupérées et valorisées :
méthanisation, épandages ….
Tout cela nécessite d'importants investissements.Est-ce viable ?
C'est un projet de l'ordre de 5 millions d'euros sur sa globalité. Le démantélement, c'est une enveloppe de 58 millions.
On est sur une viabilité à long terme. D'un ratio de trente ans. L'intéret est avant tout stratégique dans l'évolution des
marchés de l'électricité ? Ce genre d'ouvrage, c'est de l'énergie renouvelable modulable qui peut etre stockée. On a
besoin d'outils de ce type pour réguler la production dans un ensemble où la présence de vent et de soleil n'est pas
continue. Propos recueillis par Géraldine LEBOURGEOIS
Le collectif Les amis de la Sélune s'alarme
Au lendemain de la réunion publique où la société Valorem a présenté son projet de reprise
des barrages du Sud-Manche, le collectif Les Amis de la Sélune évoque des << imprécisions
et risques financiers >>. La reprise de l'activité de production électrique se ferait à travers un partenariat public-
privé avec création d'une société d'économie mixte, majoritairement à fonds publics.
<< Interrogé publiquement sur ce projet, le président de la société Valorem n'a pas apporté de réponse
sur la ou les collectivités en question, pas plus que sur le coût de l'étude et l'origine de son financement >> ,
relève le collectif, qui dénonce le caractère aléatoire de ce projet.
<< Une autre fragilité du projet réside dans sa conception même , et le fait qu'il repose sur deux ouvrages
dont l'un appartient à l'Etat et l'autre à EDF. Il n'y a en effet aucune certitude à ce qu'EDF cède la gestion d'un
ouvrage dont il est propriétaire. De plus et à part l'hypothétique projet de production énergétique, aucun projet
d'accompagnement économique de la vallée et du territoire n'est proposé aux collectivités locales. Plus graves
sont les risques liés au partenariat public-privé qui les reportera en partie sur les partenaires >>.
Le collectif persiste à réclamer la démolition des barrages du Sud-Manche pour assurer la continuité écologique
de la Sélune.
A la lecture des propos de Monsieur POISSON ( un nom qui ne lui est pas adapté .....) , on peut douter de sa
compétence en écologie ; incompétence qu'il n'est pas le seul à supporter; et de son manque de clarté sur la finalité
non avouée de cette reprise . Ne voit-on pas depuis plusieurs années des reprises d'entreprises dans le seul but
de toucher des aides publiques pour les fermer quelques mois ou années plus tard en les déclarant en faillite .
Bien sur ce ne sont que des suppositions......
Amicalement
Bernard
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Mouais, eh bien si ce système marchait, ça devrait faire longtemps que les saumons seraient pléthoriques sur la Garonne/Neste/Pique sans compter les précédents échecs canadiens... Pis réussir "ça" avec 5 millions d'euros, c'est une peu (beaucoup) se foutre ouvertement de la gueule des poissons.
Dernière édition de: raphaël (17-05-2016 19:45:15)
Qu'est ce que la civilisation? Une fin en soi, ou un stade avancé de la barbarie? H. Melville
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Moi, j'ai une autre solution non encore étudiée ????? mais comme je ne suis pas spécialiste, je ne peux le faire seul... mais je suis prêt à essayer .... si vous me donner 5M€ .... pour rechercher un technicien con-pétant !!!!!!!!!
Pourquoi ne pas construire des écluses à côté des barrages pour y faire passer des barges qui contiendraient les migrateurs !!!!!!!!!!!!
Plusieurs avantages: Le système fonctionne dans les deux sens (montaison et dévalaison) et comme les poissons sont bêtes, il faudrait former des guides migrateurs ( comme les bergers) pour les accompagner . Cela créerait de l'emploi sur place , les gens s'installeraient, feraient vivre les villages et .... consommeraient de l'électricité ... Le tour est joué, la boucle est bouclée, et ... vous me devez ... 5M€ ... bon, allez on peut négocier
Quels Cons!!!!
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Ouais! En plus, on pourrait faire grandir les tacons dans des cages dans le lac, leur filer des granulés, les mettre à l'abri des prédateurs et tout et tout... Je propose aussi de fermer la baie du Mt St Michel pour empêcher les adultes d'aller trop loin et de disparaître au grand large. Maîtrise totale du cycle avec un rendement maximal. Yapukapêcher!! 8o 8o 8o
Bon, blague à part: 5m d'euros pour de tels travaux, supposés réussir, pour une société qui a un CA de 41m, ça me paraît très, très suspect. ]:D
Qu'est ce que la civilisation? Une fin en soi, ou un stade avancé de la barbarie? H. Melville
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Bonsoir à tous, quels qu'ils soient, entre le collectif, les associations reconnues d'utilité publique, et autres ONG tous et toutes ayant demandé le démantèlement, au vu du résultat quel est le poids face à une poignée de personnes actionnaires de Valorem avec la bénédiction d'une ministre autiste, que pouvons nous espérer pour exiger l'arasement de ces barrages obsolètes, suis de tout coeur avec les participants pour cette manifestation, si l'affaire traine c'est en 2017 qu'un nouveau ministère reprendra le dossier Sélune, mais quel ministre pourra faire mieux ????? ou moins pis en matière d'Ecologie !!!!!
J'ai parfois honte d'être Français!!!!!
Dernière édition de: philippe germain (18-05-2016 21:26:29)
la sagesse n'attend pas le nombre des années, quand, coulera une rivière pleine de grands saumons nous serons des rois.
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J'ai cherché les copinages possibles. Le PDG de Valorem n'est pas un énarque promo Voltaire (= Ségo, Flamby & C°) mais un Gad'zar promo 77. On en saura pas plus ici...
Qu'est ce que la civilisation? Une fin en soi, ou un stade avancé de la barbarie? H. Melville
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Oui, j'y avais pensé aussi... C'est très probable mais on ne saura jamais.
En attendant, tous à Vezins!! Enfin, tous... J'essaye de motiver mes fédés du coin, pour faire un bus commun, j'ai bien peur de ne même pas avoir de réponse.
Qu'est ce que la civilisation? Une fin en soi, ou un stade avancé de la barbarie? H. Melville
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Re bonjour à tous, un appel à la mobilisation lancée par BGM et Observatoire des PM de Bretagne
J'ai envoyé très récemment ce tract à ERB un appel lancé aux amis des différentes associations régionales.
http://www.observatoire-poissons-migrat … ements/117
Les 4 fédérations Bretonnes se mobilisent pour organiser une action que nous pouvons espérer d'envergure.
cdlt
philippe
Dernière édition de: philippe germain (22-05-2016 15:31:39)
la sagesse n'attend pas le nombre des années, quand, coulera une rivière pleine de grands saumons nous serons des rois.
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Bonjour,
Nous venons de publier un nouveau billet sur le site de l'équipe de recherche pour partager les résultats d'un travail consacré au patrimoine présent sous les lacs de Vezins et la Roche Qui Boit sur la Sélune :
http://selune.hypotheses.org/2116
Pour celles et ceux qui viendront dans la vallée cet été, nous allons procéder à un affichage du poster en format A0 à différents endroits (probablement le PMU du Ducey, la Base de Loisirs de la Mazure et peut-être le Bois d'Ardennes).
Si vous souhaitez réagir, apporter des compléments, un témoignage, un regard critique sur le contenu de ce poster vous pouvez utiliser cette adresse : geo.selune@gmail.com
N'hésitez pas à partager le lien du site de l'équipe.
D'avance merci,
Olivier
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On y croit toujours!
http://www.ouest-france.fr/normandie/av … re-3979752
Et d'ici 2018, beaucoup de choses auront changées et pas sûr non plus qu'il y ait un repreneur fiable...
Qu'est ce que la civilisation? Une fin en soi, ou un stade avancé de la barbarie? H. Melville
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SANS COMMENTAIRES
Les barrages sur la Sélune seront peut-être bien détruits
Question de Guénhaël Huet, député (LR) de la Manche :
Quel sera l’avenir des barrages de la Roche-qui-Boit et de Vezins, situés sur la Sélune, dans mon département ? Voici deux ans, vous avez déclaré que ni la continuité écologique ni la né¬cessité de laisser les poissons migrer ne sauraient à elles seules justifier la destruction ou l’arasement de ces deux barrages. Cette destruction avait été décidée un peu trop vite en octobre 2009, mais les choses ont beaucoup évolué depuis. En mars dernier, selon vos instructions, le préfet a pris seu¬lement un arrêté de vidange. Il s’agit désormais de vidanger complètement les deux retenues, d’ici à juillet 2018, pour inspecter les ouvrages. S’ils sont jugés assez fiable, l’État pourrait alors en renouveler la concession.
La société Valorem a présenté un projet de reprise de la conces¬sion. Je suis allé avec elle rencontrer votre cabinet, ce qui nous a permis d’avancer sur les aspects techniques et financiers d’une telle reprise. Ces ouvrages seront très utiles pour la pro¬duction d’énergie renouvelable et pour réguler les pics de consommation élec¬trique. Que prévoyez-vous ?
Réponse de la ministre de l’environnement et cætera :
Si j’ai suspendu en 2014 le projet de démantèlement décidé par le précédent gouvernement en 2009, c’est parce que j’avais constaté que le territoire ne s’était pas approprié ce projet d’arasement, mal expliqué aux acteurs locaux. J’ai mandaté les inspections générales de l’environnement et de l’économie, afin d’examiner la situation de ces barrages, ainsi que les alternatives possibles à l’arasement. Mais les conclusions remises en mars 2015 montrent qu’il est difficile, sur la Sélune, de concilier la continuité écologique avec une production d’électricité en conservant les barrages actuels.
J’ai souhaité que nous prenions le temps d’approfondir les différentes solutions alternatives, au lieu de prendre une décision hâtive et irréversible. Il faut avant tout garantir la sûreté des ouvrages et la sécurité des personnes. C’est pourquoi j’ai demandé au préfet d’engager la vidange de la retenue de Vezins, pour qu’une revue de sûreté de l’ouvrage soit effectuée. Cette phase de vidange prendra du temps pour protéger le milieu aquatique et éviter de reproduire des dégâts considérables qui s’étaient produits en 1993 lors de la précédente vidange. Nous devons abaisser le niveau d’eau de la retenue de manière très progressive sur plus d’une année.
Les résultats de la revue de sûreté en 2018 permettront de mieux apprécier l’état de l’ouvrage et les investissements nécessaires pour relancer, le cas échéant, une production hydroélectrique. À cette fin, il sera aussi nécessaire de démontrer que l’exploitation hydroélectrique est compatible avec les enjeux locaux des milieux aquatiques. En fonction des résultats de la revue de sûreté et si des entreprises comme celle que vous avez citée démontrent la conciliation de ces enjeux, l’État pourra relancer une procédure d’attribution de la concession.
AN CR, 13 déc. 2016, 1re séance.
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